Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis vendredi 10 juin la réclusion à perpétuité pour les attentats du 13 novembre contre Salah Abdeslam, seul rescapé des parachutistes qui ont tué 130 personnes à Paris. Denis. Cette sanction rarissime, qui rend très improbable le rééchelonnement de la peine, a été demandée “au vu de l’énorme gravité des événements” dénoncés par le Français de 32 ans, “élément clé” de la attaques. Lire aussi Attentats du 13 novembre : après neuf mois de procès, l’heure de l’inculpation A l’audience, “malgré ses propos, malgré ses larmes, Salah Abdeslam est resté fidèle à son idéologie jusqu’au bout” et n’a jamais exprimé “le moindre remords”, a réprimandé l’avocat général Camille Hennetier. Mohamed Abrini, le “deuxième rescapé de l’escadron de la mort” qui a démissionné dans la nuit du 13 novembre et est rentré en Belgique, a été condamné par le parquet à 22 ans de prison, pendant lesquels il ne pourra bénéficier d’aucun trafic. Le parquet a requis 30 ans de prison à perpétuité contre le Suédois Oussama Krayem et le Tunisien Sofien Ayari, “membres de haut rang” d’un groupe jihadiste soupçonné d’avoir comploté pour attaquer l’aéroport d’Amsterdam le 13 novembre. VOIR AUSSI – 13 novembre : Les partis politiques dénoncent “un mythe” après l’histoire d’Abdeslam
Le verdict du 29 juin
La réclusion à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté a également été réclamée contre le “technicien matériel” Mohamed Bakkali, “roi de la cellule” selon le Pnat. Mohammed Usman et Adel Haddadi, 20 “agents mécontents” interdits de retour de Syrie, ont été condamnés à 20 ans de prison. Lire aussi 13 novembre : début du procès « Second Knives » à Bruxelles Les procureurs ont requis des peines allant de cinq ans de prison à 16 ans de prison pour sept autres suspects “impliqués à des degrés divers” qui sont soupçonnés d’avoir contribué à la cellule. Ahmed Dahmani, incarcéré en Turquie et jugé par défaut par un tribunal d’exception à Paris, a été condamné par le parquet antiterroriste à 30 ans de prison assortis d’une habilitation de sécurité des deux tiers. Les cinq responsables de l’État islamique qui ont été retrouvés morts et jugés par contumace ont été condamnés par le parquet à la prison à vie, y compris une période de sécurité sans compromis pour le parrain Oussama Athar. Le parquet national antiterroriste a également demandé une interdiction de 10 ans ou définitive de tous les accusés, à l’exception de ceux qui ont la nationalité française, dont Salah Abdeslam. Le verdict est attendu le 29 juin. VOIR AUSSI – Procès du 13 novembre : “On est là au point de basculement”, selon une association de victimes