Péages sans barrières, bonne ou mauvaise nouvelle pour les automobilistes ? Pratique, rapide… mais pas gratuit. Pour payer la traversée, la solution la plus simple reste le signal de télépéage classique, quel que soit le fournisseur. Il se reconnaît aux six portes disposées tout au long du parcours et la transaction est automatique. Mais si vous n’avez pas de signal, deux autres solutions sont possibles. “En vous connectant sur le site et en renseignant votre plaque d’immatriculation, vous accédez à votre carnet de trajet et payez simplement avec votre carte bancaire.” Pierre Méau, chargé de clientèle adjoint du concessionnaire, Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) chez franceinfo Vous pouvez payer à chaque passage ou enregistrer votre plaque d’immatriculation et votre carte de crédit une fois pour toutes. En dernier recours, il est possible de payer en espèces ou par carte aux 16 bornes disponibles sur les aires d’autoroute. “Le client dispose de 72 heures pour payer sa course”, explique Pierre Méau. Dans le cas contraire, une amende de 90 euros s’ajoutera au montant du péage et jusqu’à 37 euros sans paiement dans les 60 jours. Et nos voisins ne pourront pas s’en tirer, l’opérateur a accès au fichier des plaques d’immatriculation européennes.
Le but de tous ces équipements : fluidifier la circulation, pas seulement éviter les embouteillages. “Aujourd’hui, un véhicule qui s’arrête au péage et qui redémarre va consommer plus de carburant, et donc le fait de la liquidation, la suppression de ces arrêts, va permettre à nos clients de faire des économies de carburant et d’émission de CO2”, se défend Pierre Méau.
Ce type d’autoroutes « free flow » existe depuis longtemps à l’étranger, que ce soit en Afrique, au Canada, aux États-Unis, au Chili, et même en Europe, en Italie, en Suède, en Norvège ou au Portugal, où elles sont équipées de la moitié des autoroutes. Le système devrait se généraliser dans les années à venir. La Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (Sanef) a réalisé un essai à l’échangeur Boulay-Moselle sur l’autoroute A4. L’Autoroute de Normandie est la prochaine sur la liste, sur l’A13 et l’A14, entre mi 2024 et mi 2025. L’Autoroute blanche (A40) suivra en Haute-Savoie, que la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc ( ATMB) entend se convertir “à moyen terme”. Et toutes les nouvelles autoroutes suivront ce modèle comme la future A69 entre Toulouse et Castres, assure Pierre Méau.