Sans certitudes, le Telegraph spécule sur son modus operandi : plongeurs russes, sous-marins russes, drones sous-marins. “Un sous-marin ou un navire de surface aurait probablement été repéré, étant donné la densité du trafic dans la région”, note le journal. Surtout depuis le début de la guerre. Cela ne l’empêche pas de donner une explication : “Mais des engins auraient pu être largués, il y a plusieurs mois, depuis un sous-marin, un bateau de pêche immatriculé à Saint-Pétersbourg ou le yacht d’un oligarque de passage.” Personne ne saura. Le Telegraph note que le démantèlement des gazoducs intervient alors que la Pologne, la Norvège et le Danemark lancent le Baltic Pipe, le gazoduc stratégique qui permettra aux Polonais et aux Européens de devenir à terme plus indépendants des livraisons russes. Et il note que Vladimir Poutine, qui n’avait aucun problème à brûler 4,3 millions de m3 de gaz fin août, a peut-être fait un calcul simple : « la hausse du prix du gaz et la crise du coût de la vie dans un continent dépendant de L’énergie russe renversera la marée à son avantage. Le Financial Times note également que ces “fuites surviennent alors que l’Europe a du mal à trouver suffisamment de gaz pour remplacer les sources russes avant ce qui promet d’être un hiver difficile pour le continent”. Simone Tagliapietra du think-tank Bruegel, explique au journal financier que “Cela montre un nouveau niveau de jeu. Nous ne devons pas minimiser le risque de voir des attaques hybrides sur nos propres infrastructures énergétiques, que ce soit des attaques physiques ou des cyberattaques… Nous faut apprendre et s’adapter beaucoup vite.”