Ainsi, le Service de police mohawk d’Akwesasne recevra 6,2 millions de dollars sur cinq ans pour embaucher cinq policiers supplémentaires et acheter des véhicules tout-terrain, des motoneiges et un bateau de patrouille nautique. L’argent investi fait partie des 90 millions déjà prévus pour le développement de la stratégie CENTAURE du Ministère de la Sécurité Publique. Depuis sa création, CENTAURE a accru la pression sur les réseaux criminels au Québec. De nombreuses interventions ont conduit à des arrestations et des saisies d’armes à feu. Et ça continue, a déclaré la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, entourée du chef de police d’Akwesasne, Shawn Dulude, et du ministre des Autochtones, Ian Lafrenière. Avec l’acquisition d’un deuxième bateau de patrouille, les rives de la communauté seront patrouillées 24 heures sur 24 par la police mohawk. La plupart des armes à feu sont entreposées avant d’être transportées par des organisations criminelles par bateau, l’été ou sur les routes d’hiver en motoneige. Ces deux patrouilleurs contribueront à lutter contre la propagation des armes illégales. Photo : Radio-Canada / Pascal Robidas La force policière mohawk d’Akwesasne disposera donc d’outils supplémentaires, car elle dispose de moyens modestes compte tenu de l’étendue du réseau de contrebande d’armes. « Je remercie tous les policiers qui travaillent sans relâche pour assurer la sécurité de nos citoyens, y compris le service de police mohawk d’Akwesasne, pour leurs efforts coordonnés dans la lutte contre la contrebande d’armes. ajoute.

La majorité des armes illégales échappent à la police

Pour l’expert américain en armes à feu Francis Langlois, l’annonce de la journée est un signal au crime organisé que le cessez-le-feu touche à sa fin. Évidemment, on peut toujours sauter la section québécoise de la rivière Saint-Louis. Lawrence sélectionne la section Ontario ou attend que la patrouille navale ne soit plus là. Il reste un médium limité. Mais surtout, cela montre une volonté politique de combattre les réseaux criminels déjà établis, estime Francis Langlois, membre de l’Observatoire américain de Raoul Dandurand. Selon l’expert, les autorités policières réussissent à saisir un petit pourcentage d’armes qui entrent illégalement au Canada. Vers 2017-2018, les douaniers canadiens avaient saisi environ 700 armes à la frontière. Mais il y avait beaucoup de ces armes laissées dans les voitures des citoyens américains. Ce ne sont pas des criminels. Ce sont des gens détachés, explique Francis Langlois. Au même moment, le Bureau américain de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs a pu retracer l’origine américaine de près de 5 000 armes à feu illégales trouvées sur les lieux du crime par la police canadienne. Ce que cela nous dit, c’est que les autorités canadiennes ne sont pas en mesure de saisir autant. Ainsi, attaquer de grands réseaux est l’un des moyens les plus efficaces. Ils ont plus d’infrastructures en raison du volume d’armes traversant la frontière. Cela n’a pas de sens de rester dans de petits réseaux qui n’impliquent que de petites quantités d’armes, conclut l’expert.