Le parti politique de l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est arrivé en tête des élections législatives du mardi 1er novembre, au bord de la majorité avec son parti religieux et ses alliés d’extrême droite pour former un gouvernement, selon les sondages à la sortie des urnes.                

Selon des enquêtes d’opinion menées par trois grandes chaînes israéliennes, le parti de droite de Benjamin Netanyahu est crédité de 30 à 31 sièges, sur 120 au parlement, devant la formation Yesh Atid du Premier ministre sortant Yaïr. Lapid, qui récolterait entre 22 et 24 sièges. Ils sont suivis par neuf partis, dont l’alliance sioniste religieuse d’extrême droite de Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir avec 14 sièges et le parti de centre droit de l’ancien chef d’armée Benny Gantz avec 11 à 13 sièges. Avec ses alliés, le Likud de Benjamin Netanyahu aurait 61 ou 62 sièges, obtenant la majorité. Cependant, ces scores pourraient changer lors de l’annonce des résultats officiels, notamment en fonction des sièges remportés par les plus petits partis. Dans le système de représentation proportionnelle d’Israël, une liste électorale doit recueillir au moins 3,25 % des voix pour entrer au Parlement avec au moins quatre sièges, une situation particulièrement critique pour les partis de la minorité arabe d’Israël.

Incertitude sur la possibilité de former un nouveau gouvernement

En 2020, les partis arabes hostiles au bloc de droite de Netanyahu ont remporté un record de 15 sièges après une campagne animée sous une même bannière. Mais cette fois, ils étaient présentés en ordre dispersé en trois listes : Raam, Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste). Selon les sondages à la sortie des urnes, les partis Raam et Hadash-Taal devraient dépasser les 3,25%, tandis que la formation Balad flirte avec ce minimum. S’il y parvenait, il enlèverait des sièges au “bloc de droite” de Benjamin Netanyahu avec le risque que ce dernier ne puisse pas former de gouvernement. Ces élections se sont déroulées dans un climat de regain de violence en Cisjordanie, territoire palestinien détenu par Israël depuis 1967, où les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations ces derniers mois à la suite d’attaques anti-israéliennes meurtrières. Les opérations israéliennes ont tué plus de 120 Palestiniens, le nombre le plus élevé en sept ans. (Avec AFP)