POLITIQUE – Emmanuel Macron a été vivement interpellé lors d’un déplacement à Gaillac dans le Tarn ce jeudi 9 juin par une jeune femme pour deux ministres accusée de viol. “Vous avez mis des hommes accusés de viols et de violences faites aux femmes à la tête de l’Etat, pourquoi ?”, avait-il lancé, lors d’une promenade du président. Le chef de l’Etat avait stoppé le cortège et était descendu de voiture pour aller à la rencontre de plusieurs dizaines d’habitants qui étaient postés derrière un barrage. La sortie du discours, “Je l’ai accompagnée et je continuerai à l’accompagner, à la protéger. “En même temps, pour fonctionner dans la société, il faut avoir la présomption d’innocence”, a-t-il répondu. Lycéen à #Macron : “Vous mettez des hommes accusés de viol à la tête de l’Etat” pic.twitter.com/WCHgrgQFM5 – RÆVE 🔻💛🔻 (@jeraeve) 9 juin 2022 Le lendemain matin, ce vendredi, Laura, 18 ans, a été surprise par la visite des gendarmes dans son lycée. “J’ai été interrogé pendant 10 minutes. J’ai tenu la main du président jusqu’à ce qu’il me réponde. Nous n’allons pas en faire une histoire. “Ce n’était peut-être pas le lieu de mon intervention, mais c’était l’occasion”, a-t-il déclaré sur le site de La Dépêche. “Je suis une féministe. Je n’ai rien contre Macron. Je pense qu’il a fait de bonnes choses dans une situation difficile avec la crise sanitaire. “Mais pour l’Education nationale, pour les violences faites aux femmes, je pense que ce n’était pas bien”, explique-t-elle encore. “Si je pouvais le refaire, je le ferais.” Jean-Luc Mélenchon, en faisant passer le mot, s’est empressé de dénoncer la mission de l’école. “Macron a envoyé la gendarmerie à l’école pour donner une conférence à la jeune femme qui l’a arrêté. Ça promet pour son gros bla-bla. “Vous dites oui ou les gendarmes arrivent”, a-t-il commenté sur Twitter. #Macron a envoyé la gendarmerie à l’école pour donner une conférence à la jeune femme qui l’a interpellé. Ça promet pour son gros bla-bla. Vous dites oui ou les flics arrivent. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 10 juin 2022 Sur sa page Facebook, la gendarmerie a voulu se justifier et s’excuser du jour au lendemain. “L’action de la gendarmerie du Tarn est critiquée pour sa démarche entamée ce matin pour aller vers la jeune fille qui avait attiré l’attention du président de la République sur les violences faites aux femmes. Notre but était simplement de tendre la main à cette personne qui avait été identifiée comme victime, de lui proposer une éventuelle plainte, ou si nous ne le faisons pas, de lui proposer une aide, un soutien ou une émission pour rencontrer les clubs locaux pour lui proposer de l’aide “. nous écrivons. “Nous voudrions lui présenter nos excuses si notre approche de la rencontrer à l’école pour un échange a été mal comprise et qu’elle pense que nous avons été maladroits. “Nous restons évidemment à sa disposition et à sa disposition”, conclut la gendarmerie. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait été mis en examen pour viol, initialement limogé, puis repris et poursuivi début 2022. Le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad, est accusé de violences sexuelles, suite à une lettre de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles, une association créée en février, dans le sillage du mouvement MeToo. À lire aussi Le HuffPost : Ces soignants en ont marre du blabla en prévision de la crise hospitalière