Le lycéen qui a interpellé Emanuel Macron jeudi lors d’une promenade à Gaillac, a reçu la visite des gendarmes ce matin, vendredi 10 juin, a expliqué le jeune de 18 ans au quotidien La Dépêche. “J’ai été interrogé pendant 10 minutes. J’ai tenu la main du président jusqu’à ce qu’il me réponde. Nous n’allons pas en faire une histoire. “Ce n’était peut-être pas le lieu de mon intervention, mais c’était l’occasion”, a justifié Laura C. dans les colonnes du journal. Lire aussi Accusations de viol contre Damien Abad : l’exécutif à contre-courant En finale littéraire, la lycéenne avait interpellé le chef de l’Etat sur la question de la “grande cause de cinq ans”, à savoir l’égalité hommes-femmes et les violences faites aux femmes. “Vous avez mis à la tête de l’Etat des hommes accusés de viols et de violences faites aux femmes. Pourquoi ? “Veuillez me répondre”, a-t-elle demandé, en référence à Gérald Darmanin et Damien Abad. La séquence qui a immortalisé un téléphone portable a fait le tour des réseaux sociaux. La jeune femme dit aujourd’hui qu’elle n’a pas apprécié la réponse présidentielle. “Non, tu ne comprends pas” me reste dans la gorge. “Il m’a traité comme un enfant”, a-t-il déclaré au journal, avant d’admettre avoir pleuré après l’incident. “Je ne suis pas dans un club ou une fête. “Mais j’ai reçu de mes parents une éducation basée sur le respect d’autrui, l’égalité des sexes, explique-t-il avant de partir. J’ai été victime d’attouchements dans le métro.” “Je suis une féministe. Je n’ai rien contre Macron. Je pense qu’il a fait de bonnes choses dans une situation difficile avec la crise sanitaire. Mais pour l’Éducation nationale, pour les violences faites aux femmes, je pense que ce n’était pas bon. Lire aussi Accusé de viol, le ministre Damien Abad passe aux aveux au Figaro Dans Le Parisien, la gendarmerie de Gaillac se justifie ainsi : « Nous craignions qu’il ne soit victime [d’agression sexuelle] et qu’il ne pouvait pas porter plainte”, assurant que l’échange avec Emanuel Macron n’était pas “l’objet” de cette visite. Sans se décourager, Laura C. estime désormais que « si cela se reproduisait [elle] le fera à nouveau[t]».