Plus tôt dans la journée, le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a déclaré qu’il n’envisagerait pas une contre-offre faite par le syndicat tard la veille tant que la menace de grève n’aurait pas été retirée, ce que le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) refuse de faire. Le gouvernement a déposé lundi un projet de loi spécial pour imposer un contrat de quatre ans à 55 000 aides-enseignants, concierges, bibliothécaires et autres personnels de soutien dans les écoles. Le projet de loi, qui devrait être adopté jeudi au plus tard, prévoit d’importantes amendes pour le syndicat et les membres en cas de désistement. Mme Walton pense que l’appel à la grève de dimanche n’est pas un obstacle à un accord provisoire. Le droit de grève est un droit fondamental, reconnu par les tribunaux, qui fait partie du processus de négociation, dit-il, accusant le gouvernement d’attaquer les droits des travailleurs. Vendredi, les grévistes prévoient de piqueter devant les bureaux des parlementaires provinciaux et non devant les écoles. Laura Walton appelle les familles à s’organiser, car les écoles ont déjà annoncé leur fermeture, et à venir rejoindre les syndicalistes.

16 députés de l’opposition expulsés en Ontario

Le chef par intérim du NPD, Peter Tabuns, et 15 autres principaux députés de l’opposition ont été expulsés de l’Assemblée législative mardi matin après avoir accusé le gouvernement Ford de “mentir” au sujet du projet de loi sur le soutien spécial aux travailleurs scolaires. Ces députés ont été montrés par le président de la Chambre après des émeutes et des tumultes et, dans le cas de M. Tabuns, après qu’il ait refusé de se rétracter sur Doug Ford. Pendant la période des questions, le chef du NPD a traité le premier ministre de menteur. “Quand le Premier ministre et ses ministres cesseront-ils de mentir sur les dégâts qu’ils causent au système éducatif ? » — Citation du chef par intérim du NPD, Peter Tabuns Nous avons estimé qu’il était temps de rendre notre dégoût et notre colère aussi visibles que possible, a déclaré M. Tabuns devant la Chambre. Il demande au gouvernement de retirer son projet de loi spécial. Démarrez le widget Twitter. Omettre le widget ? Fin du widget Twitter. Revenir en haut du widget ? Le premier ministre Ford réitère que la dernière offre du gouvernement est « généreuse » et qu’une législation spéciale est nécessaire pour garder « les élèves en classe ». « Le syndicat refuse de retirer sa menace de grève. » — Une citation de Doug Ford, premier ministre de l’Ontario Le gouvernement a présenté des propositions qui lui permettraient de ne pas envoyer le projet de loi spécial en comité et de se réunir jusqu’à minuit si nécessaire cette semaine pour adopter la loi spéciale d’ici vendredi. Pendant ce temps à Ottawa, dans une lettre au président de la Chambre des communes à Ottawa, le député de Hamilton, Matthew Green, a appelé à un débat d’urgence sur l’utilisation par Doug Ford de la clause d’extension. Le député néo-démocrate trouve cette utilisation de la disposition par les provinces troublante et compte déposer une motion cet après-midi pour obtenir une condamnation unanime de la Chambre.

Contre-offre

Laura Walton, présidente de l’Ontario Council of School Boards Unions, affirme que ses membres ne seront pas au travail vendredi faute d’entente de principe, malgré la loi spéciale. Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a déposé une contre-offre au gouvernement mardi après-midi, espérant une réponse mercredi. Le contenu de cette proposition n’a pas été rendu public. Les deux parties ne sont pas particulièrement d’accord sur la question des salaires.

Le SCFP a jusqu’ici demandé des augmentations annuelles de 11,7 %, soulignant que ses membres sont les travailleurs les moins bien rémunérés du secteur de l’éducation, avec un salaire moyen de 39 000 $. En vertu du projet de loi spécial, les augmentations de salaire seraient plafonnées à 2,5 % pour les membres du syndicat gagnant moins de 43 000 $ et à 1,5 % pour les autres, ce qui se traduirait par une augmentation annuelle d’environ 1 000 $.

Steven Leche, ministre de l’Éducation de l’Ontario Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui Lors d’une conférence de presse mercredi, le ministre de l’Éducation Steven Lecce a refusé de commenter les détails de la contre-offre du syndicat. « Nous sommes prêts à négocier s’ils retirent la menace de grève vendredi. » — Citation de Stephen Lecce, ministre de l’Éducation Pour le ministre Lecce, le retrait de la menace de grève représente une condition “raisonnable” pour parvenir à un accord de principe négocié. De son côté, le SCFP indique dans un communiqué que les pourparlers entre les parties se poursuivent, mais on ne sait pas si des progrès ont été réalisés.

Les écoles sont-elles fermées le vendredi ?

Plusieurs commissions scolaires, dont le Toronto English Public Board (TDSB) et le MonAvenir Board, affirment qu’elles n’auront d’autre choix que de fermer leurs écoles vendredi en cas d’arrêt de travail. D’autre part, le Conseil Viamonde affirme que ses écoles resteront ouvertes car parmi ses travailleurs de soutien, seuls les concierges et préposés à l’entretien sont affiliés au SCFP. Le gouvernement Ford a déclaré qu’il utiliserait la clause de plaidoyer de la Charte canadienne des droits et libertés de la personne pour bloquer toute action en justice contre sa loi spéciale. La province poursuit également les négociations avec les syndicats d’enseignants pour le renouvellement de leurs conventions collectives.