Qui aurait cru cela ? A quelques jours du premier tour des législatives des 12 et 19 juin, le sérieux budgétaire redevient un enjeu politique. Les finances publiques, assombries par les inquiétudes françaises sur le pouvoir d’achat et l’inflation ces derniers mois, sont au cœur de l’affrontement entre la majorité et la principale opposition, la Nouvelle Union populaire écologique. et les sociaux (Nupes), qui donnent les sondages et le cou pour le premier tour des élections législatives. Ces derniers jours, les deux camps s’accusent mutuellement d’irresponsabilité budgétaire, la majorité présidentielle agitant la menace d’un risque rouge qui condamnerait le pays à la faillite, tandis que Jean-Luc Mélenchon envoie l’exécutif à l’administration publique pour la cinq dernières années. “Ces gens viennent donner des leçons strictes sur la façon d’organiser les finances”, a déclaré mercredi 8 juin Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron sur France Inter, critiquant son bilan : “L’endettement est au plus haut”. “Le déficit du commerce extérieur est le plus grand de l’histoire », a-t-il déclaré. « Quand je vois que le programme de M. Mélenchon, dit-il, coûterait 250 milliards d’euros, comment on le finance séparément par les impôts et la dette ? “Ça ne marche pas”, a déclaré jeudi le secrétaire au Travail – et ancien secrétaire au Trésor Olivier Dussopt – à LCI, prédisant une “catastrophe des finances publiques”. Lire aussi : L’article était réservé à nos abonnés A trois jours des élections législatives, Emanuel Macron est présenté comme un bastion contre le “désordre”
Comme elle l’a fait avec l’extrême droite lors de la présidentielle, la majorité pétitionne pour diaboliser son nouvel adversaire. Le parallèle est censé être : “Ce que l’extrême droite, comme l’extrême gauche, propose, c’est de revenir à tout ce qui a permis à la France d’être plus forte et de résister aux crises précédentes”, a déclaré Emmanuel Macron en déplacement. , Jeudi. “Avec Mélenchon, c’est la guillotine budgétaire”, a déclaré mercredi Gabriel Attal, porte-parole du ministre des Comptes publics, dans un entretien au Monde. Lire aussi : L’article pour nos abonnés Gabriel Attal : “Avec Mélenchon, c’est la guillotine fiscale”

« Catastrophe annoncée »

Le plan d’Emanuel Macron “n’est pas réaliste d’un point de vue budgétaire, car il y a beaucoup de nouvelles dépenses, des baisses d’impôts et quelques réformes en plus des retraites”, a déclaré François Eckale, ancien membre de la Cour des comptes et président de la le site d’information Fipeco. “Mais les sommes en jeu sont plus raisonnables que celles des Nupes, qui prévoient encore plus de dépenses, plus d’impôts, plus qu’un tas de choses.” Il ne vous reste plus qu’à lire 58,25% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.