Confronté aux actes de brutalité dont il est soupçonné d’être l’auteur, un jeune Mosel a reconnu les faits. L’homme de 20 ans a reconnu jeudi en garde à vue avoir tué un chat puis l’avoir écorché en se filmant avant de poster l’enregistrement sur la plateforme Snapchat. Selon nos informations, il doit être jugé directement par le tribunal de Sarreguemines ce vendredi à 15h30. C’est la vidéo – relayée mercredi par de nombreux internautes indignés – qui lui a valu son arrestation rapide et sa détention par la police jeudi matin. Le parquet de Sarreguemines a ouvert une enquête pour acte de cruauté envers un animal de compagnie et a été affecté au commissariat de Saint-Avold.

Connu de la justice

Sur les photos, on voit spécifiquement un couteau de cuisine. Si on peut le voir s’amuser à démembrer le chat dans la vidéo postée, c’est le suspect lui-même qui a complété l’histoire lors de son rendez-vous avec la police. Il a expliqué qu’il avait tué l’animal au préalable en lui tirant une balle de plomb dans la tête. On en a également appris plus sur le profil de l’exécuteur présumé : il travaille comme poissonnier et est déjà connu des tribunaux. Mais pour des faits d’une tout autre nature jusqu’ici, en l’occurrence des infractions liées à la drogue. Il a également subi un examen psychologique jeudi après-midi qui permettra de mieux cerner son profil.

Les défenseurs du bien-être animal veulent des sanctions exemplaires

La Fondation 30 millions d’amis a annoncé jeudi avoir porté plainte. La SPA a également fait part de son intention d’intenter une action civile. Muriel Fusi, co-présidente et porte-parole du Parti Animaliste, a réagi sur BFMTV : “Les sanctions doivent être exemplaires. Parfois, on peut imaginer que les gens se sentent en sécurité derrière leurs écrans, mais il faut vraiment une réponse à la criminalité rapide et exemplaire, pour que les gens soient informés de ce qu’ils risquent. Et qu’il y ait un effet dissuasif.”

Attention accrue du gouvernement

Le suspect encourt jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Il faut dire que les pouvoirs publics ont renforcé les moyens qu’ils consacrent à la lutte contre ces cruautés commises envers les animaux. Le ministère de l’Intérieur a annoncé la semaine dernière la création d’une division d’enquêteurs – relevant de l’Agence centrale de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique – spécifiquement chargée de la maltraitance animale. Celui-ci est composé de 15 policiers et gendarmes diplômés. Valentin Demay, Alexandra Gonzalez et Mélanie Vecchio avec le RV