David DePape, soupçonné d’avoir violemment agressé le mari de la dirigeante démocrate du Congrès Nancy Pelosi dans l’espoir de l’agresser, a plaidé non coupable mardi 1er novembre devant un tribunal de San Francisco. L’homme est apparu brièvement, vêtu d’un uniforme de prisonnier orange, avant d’être placé en garde à vue par le procureur. Il a également déclaré aux enquêteurs vouloir s’en prendre à d’autres personnalités politiques, selon la justice américaine.
Cet homme de 42 ans est entré vendredi matin au domicile du couple à San Francisco, où il a agressé Paul Pelosi. Lors de son agression, la suspecte prévoyait de “se casser les genoux” si elle n’avouait pas les “mensonges” du camp démocrate, selon un document du tribunal fédéral.
Inculpé lundi par le ministère américain de la justice, il risquait déjà cinquante ans de prison pour tentative d’enlèvement et de meurtre. Le procureur de district, Brooke Jenkins, a annoncé de nouvelles accusations, cette fois locales et non fédérales. Il pourrait être condamné à la prison à vie, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse mardi. Il s’agissait, selon le juge, d’une attaque “à motivation politique”.
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David DePape s’est également vu interdire tout contact avec Mme Pelosi ou son mari et de s’approcher à moins de 135 mètres de leur domicile à San Francisco. Il a été placé en détention provisoire.
Complot d’extrême droite
Ces derniers mois, l’homme avait partagé des messages sur les réseaux sociaux affirmant que l’élection avait été volée ou que les vaccins Covid-19 n’avaient pas fonctionné. Selon la fille d’un de ses anciens partenaires, il s’était récemment tourné vers un complot d’extrême droite. Face à la presse, son avocat commis d’office, Adam Lipson, a expliqué vouloir « évaluer [sa] Santé mentale. » « Il y a eu beaucoup de spéculations sur la vulnérabilité de M. DePape à la désinformation, et c’est certainement quelque chose que nous allons examiner », a-t-il ajouté. L’attaque, survenue une dizaine de jours avant les élections de mi-mandat, a propulsé la désinformation et la violence dans les rangs des enjeux de campagne. Le président américain Joe Biden a averti dans un discours vendredi soir que la désinformation peut affecter les personnes qui ne sont “pas totalement équilibrées”. Le monde avec l’AFP