Le parti justifie que pour déposer le projet de loi, ses députés achèveront bientôt leur prestation de serment, sans préciser la date à laquelle ils prêteront serment au roi.
Mardi, le président de l’Assemblée nationale avait décrété qu’il fallait en effet prêter serment d’allégeance au chef de l’État canadien, le roi Charles III, si l’on souhaite participer aux travaux parlementaires.
Jurer au roi est inutile et archaïque. Il n’a pas sa place dans notre démocratie. La décision du Président de l’Assemblée est très décevante, mais elle est claire et sans appel. Afin de corriger définitivement cette injustice, un projet de loi doit être adopté, lit-on dans le communiqué.
Solidarité explique ne pas faire confiance aux deux partis fédéralistes [la Coalition avenir Québec et le Parti libéral du Québec, NDLR] mettre fin à cette pratique.
«Nous prendrons nos responsabilités, entrerons dans la salle bleue et veillerons à ce que personne ne soit obligé de prêter à nouveau ce serment humiliant. »
— Une citation de Gabriel Nadeau-Dubois, co-représentant de Québec solidaire
M. Nadeau-Dubois s’est engagé à travailler avec le Parti québécois pour dénouer l’impasse actuelle.
Nous sommes ouverts à une motion permettant à tous les députés de siéger sans prêter le serment controversé […] Mais pour ce faire, il faut s’asseoir, a ajouté le chef parlementaire de Québec solidaire.
De plus, M. Nadeau-Dubois a souligné que les pressions de Québec solidaire et du Parti québécois ont permis d’obtenir l’engagement de la CAQ de déposer un projet de loi rapidement, et c’est une bonne chose.
« Mais qui assurera l’adoption de cette loi dans la Chambre bleue si aucun séparatiste n’y siège ? »
— Une citation de Gabriel Nadeau-Dubois, co-représentant de Québec solidaire
Décision finale
La décision du président de l’Assemblée nationale est claire et sans appel. il n’y a pas de mécanisme d’appel, a répété M. Nadeau-Dubois, à l’émission Tout un matin, sur ICI Première. Il n’est pas question de jouer dans ce film [la possibilité que les députés n’ayant pas prêté serment au roi soient expulsés, NDLR]alors nous prendrons nos responsabilités, nous nous boucherons le nez, a-t-il ajouté. Et même si la CAQ entend déposer un projet de loi pour rendre le serment facultatif, QS entend faire de même à la première occasion. Lorsque vous voulez changer les règles du jeu, vous ne pouvez pas faire confiance aux autres. il faut le faire soi-même, a poursuivi la co-représentante de Québec solidaire. M. Nadeau-Dubois croit aussi qu’il est beaucoup plus facile de faire pression sur le gouvernement les pieds dans la salle bleue que dans le couloir. Le chef parlementaire de Québec solidaire, Alexandre Leduc, s’est également entretenu mercredi avec son homologue de la CAQ, Simon Jolin-Barrete, pour faire en sorte que les choses avancent plus vite. Rien ne garantit toutefois que le gouvernement Legault adoptera à la hâte un projet de loi sur le serment du roi, qu’il provienne de ses propres rangs ou des banquettes de l’opposition.