“Notre action était simplement de prendre en compte cette personne, qui s’était identifiée comme victime, de lui proposer une éventuelle plainte ou si nous ne le faisons pas de lui proposer une aide, un soutien ou une retransmission pour rencontrer les clubs locaux à sa place. apporter de l’aide”, a-t-il défendu la gendarmerie vers minuit sur Facebook et Twitter. “Nous voudrions lui présenter nos excuses si notre approche de la rencontrer au lycée pour un échange a été mal comprise et qu’elle pense que nous étions mal à l’aise”, ajoute le communiqué.
“Vous avez mis à la tête de l’Etat des hommes accusés de viols et de violences faites aux femmes, pourquoi ? »
Cette démarche des gendarmes est-elle jugée maladroite ? Au moins, oui. Lors de la visite d’Emmanuel Macron à Gaillac, dans le Tarn, jeudi, Laura a évité : « Vous mettez des hommes accusés de viols et de violences faites aux femmes à la tête de l’État, pourquoi ? Il a évoqué les allégations contre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et le nouveau ministre de la Solidarité, Damien Abad. “S’il vous plaît, monsieur, répondez-moi”, a insisté le lycéen, alors que le président a présenté la présomption d’innocence, sans qu’aucun des deux ne soit condamné. Les images ont été postées des milliers de fois sur les réseaux sociaux, les internautes se saisissant de la question pour interpeller le président lui-même. Mais c’est la visite des gendarmes à Laura le lendemain, dans son lycée, qui a suscité la polémique.
Visite polie ou interrogatoire ?
En contact avec l’AFP, la jeune femme n’a pas été possible. Elle avait expliqué au Parisien qu’elle s’était arrêtée au milieu de la classe pour un “entretien” avec les gendarmes dans une salle de son lycée. Cette dernière lui demanderait si elle souhaitait porter plainte pour agression sexuelle qu’elle avait annoncé en marge de son échange avec le président. Mais selon la jeune femme, qui dit avoir perçu leur visite comme “intimidante”, la discussion s’est rapidement focalisée sur ses propos de la veille, car un gendarme lui a dit “ça n’aurait pas dû arriver”.
#laquestiondelaura
Jeudi, le hashtag #laquestiondelaura a été retweeté plus de 20 000 fois sur Twitter. De nombreux internautes se tournent vers Emanuel Macron pour lui demander pourquoi il place à la tête de l’Etat des hommes soupçonnés de viols et de violences faites aux femmes. La lycéenne elle-même avait expliqué avoir posé cette question à Emmanuel Macron lors de sa visite, justement parce qu’il lui semblait que beaucoup se posaient des questions sur ce point sans pouvoir obtenir de réponse claire du président de la République.