Alors que certaines personnes détestent les pissenlits – souvent considérés comme une mauvaise herbe – pour des raisons purement esthétiques, d’autres disent qu’ils contribuent aux allergies saisonnières. Mais qu’est-ce que c’est vraiment ? Pierre Janin, un résident de Dieppe, se demande si le pissenlit aggrave vraiment les allergies printanières des personnes allergiques à l’herbe de Brunswick, Dr. Ghislain Lavoie. Tout le monde n’est pas égal, tours Avant d’aborder les pollens responsables des allergies, attardons-nous un instant sur ce qu’est le pollen. Les grains de pollen proviennent de l’organe reproducteur mâle de la plante, l’étamine. Une graine qui peut créer une nouvelle plante est produite lorsqu’une particule de pollen se dépose dans la rate, l’organe reproducteur de la plante femelle, et la fertilise. Pour ce faire, cependant, le pollen doit être transféré à l’organe reproducteur des plantes femelles. Certaines plantes dépendent des insectes pour transporter leur pollen. Chez d’autres espèces, c’est le vent qui assure la pollinisation. Les grains de pollen de fleurs transportés par les insectes pollinisateurs sont généralement plus gros et plus lourds et n’ont pas tendance à s’accumuler dans l’air. Par conséquent, ils sont très rarement associés à des problèmes d’allergie. En général, les pollens de plantes transportés par le vent provoquent des allergies saisonnières. “Le pollen de pissenlit est gros et lourd, il n’y a donc pas autant de particules dans l’air. “Au printemps, le pollen des arbres cause le plus de problèmes d’allergie”, explique le Dr Lavoia. Les grains de pollen de ces arbres – en particulier les érables, les saules, les bouleaux et les frênes – sont légers, ce qui leur permet d’être transportés par le vent sur de longues distances et leur petite taille leur permet de pénétrer dans le système respiratoire des personnes allergiques. Vers la fin de l’été, ce sont probablement les plantes de la famille des Astéracées, notamment l’ambroisie, l’ortie et la sauge, qui provoquent les symptômes des allergies saisonnières. Réaction excessive Cependant, la question se pose de savoir pourquoi certaines personnes souffrent de rhinite allergique alors que d’autres ne ressentent pas le même inconfort. En général, les allergies s’expliquent par la réaction excessive du système immunitaire à ce qu’il perçoit comme un danger. Dans le cas d’allergies saisonnières, le corps perçoit les particules de pollen comme une menace. “Le corps peut reconnaître certains corps étrangers, dont le pollen, comme quelque chose qui n’est pas censé être potentiellement dangereux”, explique le Dr Lavois. Par conséquent, il fera tout ce qu’il peut pour essayer de se débarrasser des particules de pollen, qui provoquent des éternuements, une surproduction de mucus dans le nez ou des yeux mouillés. “Dans le cas des personnes qui n’ont pas d’allergies, les symptômes seront beaucoup moins sévères, elles peuvent avoir quelques larmes, un peu de nez qui coule, mais la réponse immunitaire n’est pas excessive.” Lorsque le système immunitaire rencontre ces corps étrangers, en l’occurrence du pollen, cela entraîne la libération d’histamine, une substance qui déclenche une réaction inflammatoire entraînant des symptômes allergiques. C’est pourquoi les personnes atteintes de rhinite allergique peuvent soulager leurs symptômes à l’aide d’antihistaminiques. “Les antihistaminiques réduisent la réponse immunitaire. Les antihistaminiques courants, tels que Claritin, Aerius ou Reactine, fonctionnent à long terme. Souvent, leur efficacité augmente avec l’utilisation quotidienne. “Ils peuvent fonctionner quand vous en avez besoin, mais ils sont plus efficaces lorsqu’ils sont pris régulièrement jusqu’à la fin de la période d’allergie”, explique le Dr Lavois. Si les antihistaminiques de première génération comme Benadryl peuvent apporter une action efficace et rapide si le traitement quotidien n’est pas continu, ils présentent l’inconvénient de provoquer une somnolence. Pour les cas d’allergies plus graves, y compris la rhinite allergique, les médecins ont tendance à préférer les traitements par pulvérisation nasale. « Dans le cas d’une rhinite allergique, on utilisera probablement un vaporisateur nasal, soit une solution saline, soit des corticoïdes, pour régler les symptômes sans recourir aux antihistaminiques », ajoute le Dr Lavois. Certaines personnes ont également des allergies plus locales, par exemple aux yeux, et les larmes artificielles peuvent parfois être tout aussi efficaces que la prise d’un antihistaminique oral, qui permet de prévenir les effets secondaires qui y sont associés.
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