RÉMY GABALDA / AFP La prison de Carcassonne, où cette photo a été prise en février 2017, est l’une des plus surpeuplées de France, avec plus de deux fois plus de détenus que de places disponibles. PRISON LIMIT – Où en est la saison du Covid dans les prisons françaises… Ce lundi 31 octobre, la publication des statistiques officielles par le ministère de la Justice montre que le nombre de détenus en France est proche de son record historique avec 72 350 incarcérés au 1er octobre (soit densité carcérale 119,2%), contre 71 669 le mois précédent. Ces chiffres se situent quasiment au niveau du record absolu enregistré en mars 2020 (72 575 détenus), à la veille du confinement décidé pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et qui avait entraîné une réduction drastique du nombre de détenus, notamment en raison aux grognements du personnel pénitentiaire et des détenus. Ainsi, au 1er octobre, les prisons françaises comptaient 72.350 détenus pour 60.709 espaces opératoires, soit une densité carcérale de 119,2% contre 114,5% il y a un an. Au cours d’une année, il y a exactement 3 177 détenus de plus (il était de 69 173 au 1er octobre 2021), soit une augmentation de 4,6 %.
Plus de 200 % d’occupation dans trois prisons
Selon les chiffres officiels du ministère, à l’heure actuelle 14 937 détenus dépassent les places disponibles dans les pénitenciers. La densité carcérale est de 141,5% surtout dans les maisons d’arrêt où sont incarcérés les prévenus, donc présumés innocents, ainsi que les condamnés à de courtes peines. Dans le détail, cinquante-sept prisons françaises ont une densité supérieure à 150 %. Cette densité dépasse même les 200 % dans trois établissements : 220,3 % à Carcassonne, 215 % à Nîmes et 207,7 % à Bordeaux-Gradignan. A cause de cette surpopulation, 2 053 détenus en France sont contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol. Au total, 86 998 personnes sont entrées en prison au 1er octobre, dont 14 648 non-détenus faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique (13 940) ou d’un placement à l’extérieur (708), une augmentation d’une année sur l’autre. Parmi les prisonniers français, 19 372 sont également prévenus, c’est-à-dire en attente de jugement. Le nombre de femmes détenues (3,4 % de la population carcérale totale) est en revanche en légère baisse, tout comme les mineurs (0,8 %). Voir aussi sur HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.