LOUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron à l’Élysée le 26 octobre 2022. POLITIQUE – “Le parti est prêt à toute éventualité”, y compris la dissolution de l’Assemblée nationale, assure au Journal du Dimanche ce dimanche 6 novembre le patron de la Renaissance Stéphane Séjourné. Depuis qu’Emmanuel Macron a rejeté la parole en privé, le spectre d’un retour aux urnes se profile. Elle n’est cependant ni confirmée ni imminente, selon plusieurs ministres ce dimanche. Les Français “ne veulent pas” la dissolution de l’Assemblée nationale, assure le porte-parole du gouvernement Olivier Veran sur le plateau de Dimanche en Politique. Le ministre des Relations parlementaires a ainsi réagi à la publication dans le JDD de trois articles consacrés à cette possibilité. Selon l’hebdomadaire, un “protocole de dissolution” et des moyens financiers sont prêts à être tirés de Renaissance. “La question n’est plus de savoir s’il y aura une rupture, mais quand”, résument nos confrères. Aucun ministre invité aux émissions politiques ce dimanche n’a voulu confirmer. Au lieu de cela, la tendance est plutôt temporaire.
Dissolution uniquement en cas “d’occlusion totale”.
La dissolution « est par nature dans l’air du temps une fois cette majorité relative constituée. Je crois que les conditions de la dissolution ne sont pas posées aujourd’hui », relativise Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture dans l’émission Questions politiques.
[email protected] : “Je ne pense pas que les conditions soient posées aujourd’hui pour une dissolution” #QuestionsPol
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La dissolution n’a été opérée par Emmanuel Macron qu’en cas de “blocage total du Parlement”, insiste Olivier Véran sur France 3. Pourtant, “pour le moment nous n’avons aucune des cicatrices de ce blocage”, plaide-t-il.
Gérald Darmanin acquiesce : « Je vois que les travaux à l’Assemblée et au Sénat avancent. L’assurance-chômage a été votée, le texte sur les énergies renouvelables a été voté au Sénat, mais la majorité n’y est pas favorable. Le texte sur la modernisation du ministère de l’Intérieur (…) a été voté très largement au Sénat et largement en commission”, a souligné le ministre de l’Intérieur dans Le Grand Rendez-vous de CNews/Europe1, dans son avis . partagé par ses collègues du domaine de l’agriculture et des relations parlementaires.
Le gouvernement veut toujours croire au “compromis”
Mais qu’en est-il de la réforme controversée des retraites au début de l’année prochaine ? Le projet de loi sur l’immigration ? “Ne présumons pas”, tempère Gérald Darmanin qui veut encore croire à d’éventuels “compromis”, notamment dans le texte réformant les lois sur l’immigration. Marc Fesneau l’évoque, un “point d’équilibre” que l’on retrouve, par exemple, dans la loi sur les énergies renouvelables, tandis qu’Olivier Véran veut voir dans la majorité relative issue des élections la volonté des électeurs de “pousser à ce qu’il y ait un accord interpartis, pour pouvoir sortir un peu des positions ». La dissolution est un « pouvoir qui appartient au seul Président de la République. C’est à lui de s’exprimer”, a résumé Gérald Darmanin. Suite aux propos d’Emmanuel Macron lors d’un dîner avec des élus de la majorité en septembre, c’est Elizabeth Bourne qui a mis une pièce dans la machine le 30 octobre, dans une interview à un journal portugais. Critiquant l’absence de majorité, même en cas d’accord entre le Nupes et le RN – un cas que les deux camps excluent catégoriquement, il a estimé que « s’il y a alliance pour faire tomber le gouvernement du côté des groupes qu’on ne peut pas gouverner ensemble, le retour aux urnes peut être une voie.” Face à cette menace, l’opposition choisit de montrer son indifférence. « Néos ! », avait-il lancé Marine Le Pen à Emmanuel Macron, tandis que la NUPES se dit intrépide face à un éventuel retour aux urnes. Quant aux Républicains, ils restent sur leurs gardes, tout en rappelant à l’exécutif qu’« en cas de une rupture ce serait de sa faute car ne serait pas capable d’organiser le dialogue”, selon les déclarations dans Le Parisien de leur leader dans l’hémisphère Olivier Marleix. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.