Si Alex Rins (Suzuki) a réussi à retenir Marc Marquez (Repsol Honda) sur la ligne, le Torino, troisième, est le grand vainqueur du jour. Ce dernier prend le pouvoir au classement avec 14 points d’avance sur Quartararo, à deux manches de la fin de la saison. Rien n’est perdu pour le Tricolore, mais l’élan est clairement au rouge. Grand Prix d’Australie Quartararo, une autre mission impossible ? IL Y A 20 HEURES
Quartararo, une erreur de trop
Avec force, le souvenir torturé de 2020 revient de plus en plus. Coincé dans une spirale infernale, Fabio Quartararo a perdu un titre en finale qui lui était encore proche. Ce dimanche, après la course chaotique en Thaïlande (17e), le Français a de nouveau été hors des points, cette fois en sortant sur le sec. Un gadin qui pèse lourd sur les comptes, puisque les Niçois perdent la tête du championnat et sont désormais largement distancés : 14 points. Déjà contraint à l’abandon il y a trois ans lors de la dernière édition australienne, le Français a récidivé ce dimanche, alors que le parcours sinueux sur fond “aussie” de vagues de l’océan Indien semblait convenir parfaitement au style de sa Yamaha. . . Auteur d’une excellente action (3e au premier virage), “El Diablo” a ensuite progressivement étiré sa base, mettant à mal le line-up encore très solide de Phillip Island. Jusqu’au premier couac, survenu après quatre tours. Quartararo a failli s’écraser et, essayant de redresser son vélo, a été contraint de tirer directement dans l’herbe. Un arrêt qui a coûté cher puisque le Tricolore a dû repartir au-delà de la 20e. Il a donc fallu quelques dépassements et le choc sauvage entre Alex Marquez (LCR Honda) et Jack Miller (Ducati) pour revoir les Niçois dans les points (15e). En dehors de cela, avec une poussée, Quartararo a pris de l’avance et a terminé le casque dans le gravier après dix tours de course. Le bouleversement repose sur le désir du champion du monde en titre utilisé pour limiter les dégâts contre son rival Pecco Bagnaia.
On y voit un peu plus clair dans la bataille pour le titre
Le Piémontais s’est appuyé sur un Desmosedici impressionnant dans la ligne droite pour construire son podium. Jamais inquiété ni déchiré dans ses options, Bagnaia a offert quelques passes essoufflées avec Marc Marquez et Alex Rins. En un sens, Quartararo saura plaire aux deux derniers en arrachant la première et la deuxième place à son protégé Borgo Panigale dans le dernier tour. Un an protégé par Marco Bezzecchi (4e, Mooney VR46), le Turinois croyait décrocher une 7e victoire cette saison qui lui permettrait d’ajouter neuf points à son palmarès.
Avec “seulement” 14 longueurs d’avance sur son dauphin, “Pecco” est loin d’apporter le titre à la firme bolonaise. Si la dynamique est clairement en faveur des hommes en rouge, les deux derniers matchs pourraient encore redessiner les contours d’une course destinée à durer jusqu’au crépuscule de la saison. Une course à laquelle Alex Espargaro (9e, Aprilia), Enea Bastianini (5e, Gresini) et Jack Miller (Ducati) ne participent plus. Les deux premiers sont encore mathématiquement dans le coup, mais l’écart semble trop long (27 et 42 points).
En tête, Alex Rins visait une quatrième victoire en carrière devant un Marc Marquez (2e) définitivement revenu aux affaires. L’Espagnol a profité d’une Honda réceptive à Phillip Island et devrait être un sérieux prétendant au titre en 2023. Le huitième, Johann Zarco (Prima Pramac) se tournera également vers l’année prochaine pour enfin décrocher un succès de haut vol, le Cannois enchaînant scores irréguliers pour certains Grand Prix. En attendant, Quartararo cherchera à relever la barre en Malaisie, à partir de la semaine prochaine.
Grand Prix d’Australie
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Grand Prix d’Australie
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