Les femmes commencent à “travailler gratuitement” ce vendredi à 9h10. cette année, en raison d’inégalités salariales persistantes, selon la newsletter féministe “Les Glorieuses”, qui a lancé une pétition pour réclamer un salaire particulièrement élevé pour les professions très féminisées. . Cette date et heure symboliques ont été calculées à partir des statistiques européennes sur l’écart salarial entre les femmes et les hommes en France. Cette année, les femmes gagnent en moyenne 15,8 % de moins que les hommes. L’an dernier, l’écart salarial a atteint 16,5 %, ce qui a conduit à fixer la date symbolique au 3 novembre à 9h22. Des militants diffusant le mouvement #4Novembre9h10 ont lancé une pétition pour exiger la mise en place de trois politiques publiques visant à promouvoir l’égalité salariale. Ils demandent notamment une augmentation des salaires des professions où les femmes sont majoritaires. “Les emplois de soins et d’éducation, très féminisés, qui ont été cruciaux pour la France ces trois dernières années, font partie des emplois les moins valorisés en termes de salaires”, commentent “Les Glorieuses” dans un communiqué. Ces militants prônent également des modifications du congé de maternité et de paternité. “L’idée serait de s’inspirer de la loi suédoise, de proposer des congés à partager entre les deux parents, avec un minimum de jours pris exclusivement pour le père” et rémunérés de manière équivalente, a-t-il expliqué à l’AFP. L’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice de “Glorieuses”. Ils veulent aussi conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention de subventions et de prêts garantis par l’État « au respect de l’égalité salariale ». Une manière “de s’assurer que le budget alloué sur fonds publics n’accentue pas les inégalités”, soulignent-ils.