Les restaurateurs sont au bout du rouleau et tous les moyens sont en place pour s’assurer que les clients sont assis à leurs tables pendant les heures de pointe. « Un après-midi d’été, chez nous, on peut avoir jusqu’à 90 annulations. Le défi est de jouer avec les annulations et les réservations pour ne pas perdre de tables », a expliqué le directeur général et cofondateur du restaurant Buck, Martin Bilodeau. Pour diverses raisons, certains restaurants ont commencé à exiger un numéro de carte de crédit lors de la réservation, qui peut être utilisé pour facturer des frais de remboursement. Selon le Bureau de la protection du consommateur, il est légal de demander au client son numéro de carte de crédit lors d’une réservation. Au contraire, ce qui est illégal, c’est la prédétermination du montant de l’indemnisation. Il est important de se rappeler qu’une réservation de restaurant est une forme de contrat. Cette méthode permet aux restaurateurs de se protéger. “Il ne s’agit pas de gagner de l’argent. Nous n’avons presque rien reçu. C’est vraiment pour habituer les gens à annuler et pas seulement à ne pas se présenter au restaurant ou à annuler 15 minutes avant l’heure prévue », précise M. Bilodeau. Buck facture actuellement 25 $ par personne si une réservation est perdue. L’Office de la protection des consommateurs a confirmé que le montant réel des dommages doit être réclamé. Cependant, à notre connaissance, le montant actuellement requis au Buck’s Restaurant est loin d’être représentatif du montant de la facture d’un client moyen. Avec l’arrivée des fêtes de fin d’année, c’est le même principe pour le nombre de personnes. Une entreprise réservant un groupe de 50 personnes doit informer le restaurant s’il y en a moins ou plus. De cette façon, le restaurant a la possibilité d’ajuster ses réservations en conséquence. Les restaurateurs locaux se sont inspirés de cette méthode déjà très populaire à Montréal.