• A lire aussi : Coups tous les deux jours et demi en métropole “Ma mère et moi étions assises sur le porche après le dîner, et nous avons dû entrer pour nous cacher parce qu’ils tiraient. “Il tire, il tire, il tire”, a déclaré un témoin lors du premier incident de la nuit dans la Rivière-des-Prairies vers 18 heures.
Écoutez la rubrique LCN de Geneviève Pettersen sur QUB radio :
Un peu plus tard dans la soirée, vers 22 h 30, des coups de feu visant un immeuble ont été entendus dans le secteur Ville-Marie et au moins une vitre de voiture a été brisée.
Agence photo QMI, Erik Peters
Des immeubles, des voitures et même un homme ont été touchés par balles dans trois incidents différents survenus mercredi après-midi dans trois quartiers de Montréal.
Une heure plus tard, c’est à Verdun qu’un homme ouvre le feu. Un homme marchant avec une femme a été touché. Nous n’avons pas peur pour nos vies.
Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les trois coups de feu ne sont pas liés.
Tous ces crimes ne font rien pour atténuer l’insécurité croissante des Montréalais à une époque où l’utilisation des armes à feu est de plus en plus courante.
Agence photo QMI, Erik Peters
“On n’est pas dans le Far West en 1840, on est en 2022”, s’indigne Robert Crétien, qui habite Verdun, à quelques pas du troisième événement de la nuit.
“N’oublions pas qu’il y a des enfants dans la rue ici, ils peuvent être touchés”, s’inquiète-t-il.
De nombreux citoyens rencontrés par Le Journal ont peur des balles perdues.
“Nous n’avons pas besoin de vivre avec cette peur dans nos vies”, déplore M. Chrétien.
Écoutez Alexandre Moranville-Ouellet au micro de Mario Dumont sur QUB radio :
La police s’inquiétait aussi
La police se sent également moins en sécurité.
« Il s’agit d’un événement très préoccupant et chacun de nos policiers est très préoccupé par tout ce qui se passe sur l’île », a déclaré l’inspecteur en chef de la criminalité du SPVM, David Bertrand, lors d’une séance d’information technique jeudi sur l’Opération Centaure qui combat la violence armée.
Agence photo QMI, Erik Peters
Les gangs vont partout
“L’été sera chaud”, assure la criminologue Maria Mourani. Les gangs de rue vont là où se trouve la cible, que ce soit en centre-ville, sur la Côte Sud ou sur la Côte Nord, dans un restaurant ou dans un café…”
Il y a une arrogance qui se développe dans les gangs de rue, raconte le sergent-détective à la retraite du SPVM André Gélinas.
Écoutez la chronique de Gilles Proulx au micro de Richard Martineau, tous les jours, en baladodiffusion ou en direct à 9 h sur l’application QUB et sur le site qub.ca :
“On ne parle plus des fusillades qui ont lieu à 3h du matin à la sortie des bars. “On parle de fusillades à toute heure de la journée”, confirme-t-il.
Pour le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francœur, ces événements sont attribués à une « propagation de petits gangs » fonctionnant de manière incohérente.
– Avec Frédérique Giguère et l’Agence QMI
Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ?
Avez-vous un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ?
Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.