Il était déjà établi que les images de télévision en circuit fermé du Stade de France, enregistrées lors des épisodes qui se sont déroulés le soir de la finale de la Ligue des champions, étaient perdues. Mais ce vendredi 10 juin, la RATP a montré qu’il ne fallait pas compter sur elle-même. Un porte-parole de la société de transport public basée à Paris a déclaré: “La durée de conservation de la vidéo des caméras de vidéosurveillance est de 72 heures à des fins de stockage.” “Sans obligation légale, ils sont automatiquement remplacés par de nouveaux enregistrements”, a-t-il ajouté.

Ceux de la SNCF sont conservés En revanche, les images SNCF ont été conservées. “Les images de vidéosurveillance sont généralement supprimées automatiquement après trois jours. “Dans le cas des événements au Stade de France, la suppression automatique des images a été bloquée et les images ont été conservées, comme le permet la loi, pendant une période de 30 jours”, a déclaré à l’AFP un porte-parole. Il a ajouté que ces données avaient été demandées vendredi par les autorités. Les deux opérateurs disposent d’un vaste réseau de caméras, dont celles de la ligne 13 du métro (RATP) et celles des RER B et D (SNCF), desservant le Stade de France à Saint-Denis.

Photos disponibles de la préfecture de police La question de la destruction des images de vidéosurveillance est au cœur d’une vive polémique. Lors d’une audition au Sénat, le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), Erwan Le Prévost, a affirmé qu’elles étaient systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf ordre de justice. Une justification similaire, donc, à celle de la RATP. La police, chargée d’enquêter sur les faux billets diffusés massivement lors de la finale, a encore demandé jeudi après-midi à voir les images de violence prises par les caméras du Stade de France. Une source au dossier a indiqué qu’il « espère toujours » les récupérer, sans donner plus de précisions. La préfecture de police a également rappelé que ses propres photos étaient disponibles dans les tribunaux.