“Pour la première fois au XXIe siècle, la gauche en France s’est mobilisée pour mettre en œuvre la rupture avec le néolibéralisme. “En tournant le dos aux politiques qui accroissent les inégalités, affaiblissent les services publics et détériorent les écosystèmes, Nupes fait passer dans la loi un plan de transformation sociale et écologique”, ont-ils écrit, alors que le camp présidentiel s’en prend à la crédibilité financière du programme de l’alliance de gauche. . “En tant qu’économistes, nous savons que ce programme est ambitieux”, ont-ils ajouté, mais ont appelé à une “bifurcation” contre une “force de long terme” qui “navigue tête baissée” avec une stratégie “injuste”. “Si la majorité Macron est reconduite, les mois à venir seront très difficiles pour la majeure partie de la population. Au contraire, une victoire des Noupes apporterait des progrès immédiats”, ont déclaré ces économistes, dont Jézabel Couppey-Soubeyran. , Emmanuel Saez ou Lucas Chancellor. Ils citent le blocage des prix des produits de première nécessité, l’augmentation du salaire minimum à 1 500 euros ou encore la mise en place d’une allocation d’autonomie pour les jeunes. Ils dénoncent notamment la “politique de l’offre” qui conduit à “une catastrophe écologique, la fuite des revenus des plus riches due à d’énormes baisses d’impôts en leur faveur et une économie privée qui aspire à de plus en plus de subventions publiques”. “En abordant les enjeux économiques sous l’angle de la satisfaction des besoins, le programme Nupes offre une autre voie”, disent-ils, justifiant notamment la “remobilisation de la puissance publique” par rapport à l’environnement souhaité par l’alliance de gauche, qui bénéficie d’une forte dynamique dans les sondages. Les signataires ont également défendu la volonté de financer ce programme financier – qui prévoit 250 milliards d’euros supplémentaires – par plus de “justice sociale”, avec “une fiscalité progressive sur les revenus et les successions”, dont le rétablissement de l’ISF et la suppression d’un impôt unique. .sur les revenus du capital. Pour la dette publique, pour laquelle Nupes compte « réussir à faire convertir du jour au lendemain une partie de sa dette par la Banque centrale européenne (BCE) en dette à taux zéro », les économistes disent qu’il n’y a pas de danger dans la maison, « non insulte aux cassandres conservatrices”. Ils appuient ainsi la volonté du Nupes d’un “recours accru au secteur bancaire public afin d’orienter l’argent et l’épargne des Français vers les besoins collectifs et de se prémunir contre les effets déstabilisateurs des marchés financiers”.