La macro-démocratie en action. Laura C., 18 ans, a interrogé jeudi le président sur les hommes accusés d’avoir violé son gouvernement lors d’une visite à Gaillac. Le lendemain, les gendarmes lui rendent visite dans son lycée pour un entretien de 10 minutes. La jeune femme a raconté cet épisode au journal local, La mission. Pourtant, Laura n’a pas été agressive avec Emanuel Macron lors de leur échange. “Vous avez mis à la tête de l’Etat des hommes accusés de viols et de violences faites aux femmes. Pourquoi ? S’il vous plait répondez moi”, lui dit-elle, ne lâchant pas la main du Président pour retenir son attention. Les caméras de BFMTV présentes sur les lieux filmaient la scène. Le ton de la jeune femme est donné. Cependant, la réponse du président ne la convainc pas. “Non, tu ne comprends pas” me reste dans la gorge. Il m’a traité comme un enfant. […] J’ai pleuré”, elle dit La mission. Emanuel Macron tente d’abord de se défendre. “Je suis favorable à la libération de la parole et je l’ai accompagné”, répond la jeune femme. Si le problème touche Laura, c’est qu’elle a “J’ai été victime d’un attouchement dans le métro”, alors qu’il vivait encore en région parisienne. En réponse, elle recevra un blâme de la gendarmerie moins de 24 heures après son échange avec le président. Une réaction disproportionnée qui rappelle la garde à vue de 40 heures d’Alizée, une militante de 22 ans qui a interrompu une course de Roland Garros le 3 juin pour alerter sur le réchauffement climatique.