“J’ai perdu quatre ans et demi de ma vie à cause de toi. Pendant ces quatre années douloureuses, je n’ai eu aucun contact avec l’école ou une famille normale. Au lieu de cela, j’avais une famille qui me traitait comme une servante, qui me battait quand elle le voulait”, selon une lettre de la victime, dont l’identité est protégée par le tribunal, lue lors du procès d’été. de 2018. Annestor Paul, 66 ans aujourd’hui, a fait appel de la décision de la juge Mylène Grégoire, qui l’a condamné cette année-là à quatre ans de prison pour entrave à la justice. Il y a quelques jours, la cour d’appel a rejeté sa demande, ordonnant qu’il soit remis aux autorités pénitentiaires pour qu’il purge sa peine. Stratagème À l’âge de 9 ans, la jeune fille a été agressée sexuellement par un homme. Lorsqu’il a finalement eu le courage de signaler le crime, une enquête criminelle a été lancée par le Service de police de Montréal. Alors que l’affaire venait d’être soumise au Directeur des poursuites criminelles et criminelles (DPCP) pour évaluation, Annestor Paul a imaginé à l’été 2010 une stratégie pour l’éloigner le plus longtemps possible afin de protéger le suspect. En d’autres termes, l’absence du plaignant a rendu les poursuites judiciaires presque impossibles. “[…] informe l’accusé [la jeune fille] qu’il l’amène rendre visite à sa mère biologique, qui vit aux États-Unis. Comme il ne la connaît pas et ne l’a jamais vue, [elle] est content des travaux », peut-on lire dans la décision de la Cour du Québec. Mais en réalité, Paul l’a emmenée dans une communauté en Haïti où les conditions de vie étaient misérables en raison de la catastrophe naturelle qui s’était produite sept mois plus tôt. Il l’a laissée avec des gens qui lui étaient complètement étrangers. “[…] Ma santé a été affectée. Je suis tombé très malade. Pour être honnête, j’étais malade presque tous les jours, révèle la lettre de la victime. J’avais le typhus, le paludisme et j’avais aussi de l’anémie parce que je n’avais pas reçu de soins médicaux.[l]. […] J’ai été violée et quand c’est arrivé, j’ai voulu mourir parce que ça m’a rappelé d’autres agressions sexuelles que j’ai subies […]» Pas de papier Avec beaucoup de détermination et sans papiers d’identité, la jeune femme s’est présentée à l’ambassade du Canada en Haïti en 2014, où après enquête nous avons organisé son rapatriement au Québec. Elle a alors pu contacter les autorités et leur expliquer toute son histoire. En conséquence, Annestor Paul a été arrêté, ainsi que l’homme qui aurait agressé sexuellement la jeune femme.
EXTRAITS :
“Le prévenu a agi par pur égoïsme, ayant choisi de protéger [l’homme] ordre [la jeune fille].” – Juge Mylène Grégoire, Cour du Québec « Pour mieux comprendre, il faut se souvenir du tremblement de terre survenu le 12 janvier 2010, quelques mois avant l’arrivée de [la jeune fille], qui a causé des centaines de milliers de morts, détruit de nombreux bâtiments, causé des problèmes de santé majeurs, nécessitant l’aide de sauveteurs du monde entier. En ce sens, le détachement et l’indifférence de l’accusé à son sort [la jeune fille] ils se révèlent incroyablement rusés et cruels.” – Juge Mylène Grégoire, Cour du Québec “Le stratagème frauduleux du défendeur, soigneusement planifié et exécuté, aura, dans l’ensemble, fonctionné pendant très longtemps […]. En effet, il faudra attendre près de quatre ans après son exposition [la jeune fille] pour que des accusations soient déposées [l’homme] et dix ans avant qu’il ne puisse témoigner dans le cadre de cette affaire. Les agissements des prévenus, qui sont en grande partie responsables de ces retards, constituent inévitablement une forme de déni de justice.” – Juge Mylène Grégoire, Cour du Québec “Même compte tenu de leur âge [la jeune fille] lors des événements de 2010, la Cour note qu’il avait une excellente mémoire et un très bon sens de l’observation. Faire preuve d’honnêteté et de transparence, [la jeune fille] témoigné calmement, en toute confiance et avec un souci constant d’informer correctement la Cour.” – Juge Jacques J. Lévesque, Cour d’appel “Chaque matin, je me réveillais et j’allais à la porte pour voir les autres enfants sortir dans la rue pour aller à l’école et à chaque fois pour moi, c’était comme être poignardé au cœur. , parce que je n’arrêtais pas de penser à l’éducation que j’avais quand j’étais ici et maintenant je ne l’ai plus. [plus].” – Extrait de la lettre de la victime Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.