A quelques heures du premier tour des législatives, l’indécision s’impose. Dans les dernières semaines de la campagne, un duel inédit entre les Nupes, une coalition de gauche qui réunit, entre autres, la France insoumise, le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts ou encore le Parti communiste et Ensemble, la coalition présidentielle la Renaissance, les Horizons ou les Agir, se formait. Selon notre dernier sondage Opinion 2022 réalisé par l’Institut Elabe pour BFMTV, l’Express avec notre partenaire SFR, l’écart entre les deux formations se réduit. Ainsi, les candidats d’Ensemble seront crédités nationalement de 27% des intentions de vote, tandis que les partisans du Nupes recueillent 26,5% dans le sondage. Score serré, ce qui signifie que la majorité absolue, fixée à 289 sièges, n’est en aucun cas obtenue pour Ensemble, puisque les Nupes auraient entre 165 et 190 sièges, contre 280 à 320 pour le camp présidentiel. Vient ensuite l’alliance entre Les Républicains et l’UDI, qui obtiendrait entre 40 et 60 sièges, et le Rassemblement National, qui obtiendrait entre 25 et 50 sièges. Les autres forces politiques pourraient remporter 10 à 15 sièges.
Quelle majorité ?
Une tendance confirmée dans une enquête publiée ce jeudi sur FranceTV et Radio France réalisée les 6 et 7 juin par Ipsos Sopra-Steria. Là, on apprend que les Noupes devanceraient les macronistes dans les intentions de vote aux élections législatives. Analytiquement, les Nupes continuent d’avancer, dans 28% des intentions de vote pour le premier tour des législatives (+0,5 point par rapport au précédent scrutin du 3 au 6 juin) et désormais ils devancent Ensemble ! (27%, -1 unité). La promotion dans les postes donne toujours un avantage aux macronistes qui arriveraient en tête avec 260 à 300 sièges, mais sans certitude de remporter la majorité absolue de 289 sièges. L’alliance de gauche Nupes autour de Jean-Luc Mélenchon (LFI, PS, EELV, PCF) est créditée de 175 à 215 sièges, devant LR (35 à 55 sièges) et RN (20 à 50 sièges).
Registre des abstentions
Autre grande inconnue du scrutin, l’abstention, qui s’annonce historique. Selon la même enquête d’Ipsos Sopra-Steria, il pourrait atteindre entre 52% et 56% dimanche, avec une moyenne de 54%, bien au-dessus de 51,3% le 11 juin 2017, précédent record pour un premier tour d’actes législatifs. élections.. Mercredi dernier, une nouvelle enquête Ipsos Sopra-Steria sur le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et Le monde a déjà assuré que l’abstention française pourrait atteindre entre 52% et 56% dimanche, avec une moyenne de 54%. Un bilan convergent avec celui des autres instituts de sondage, qui confirme que, malgré les appels politiques au référendum, ces élections peinent à intéresser les Français. Selon l’étude Ipsos, cet intérêt a même été réduit de quatre points en trois semaines (70% vs 74%). Pour l’enquête Elabe, l’échantillon était composé de 2 000 personnes représentant la France métropolitaine âgées de 18 ans et plus, dont 1 876 électeurs inscrits. Questions en ligne du 8 au 9 juin 2022. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, zone d’habitation et catégorie d’habitat. L’enquête Ipsos Sopra-Steria a été réalisée du 6 au 7 juin auprès d’un échantillon de 2 000 représentants de la population française, inscrits sur les listes électorales, âgés de 18 ans et plus. La marge d’erreur est comprise entre 0,6 et 2,2 %.