• Lire aussi : Vladimir Poutine est gravement malade selon des rumeurs persistantes • Lire aussi : Le G7 veut empêcher la Russie d’« affamer » les Ukrainiens cet hiver Les rumeurs sur la santé fragile de l’homme fort du Kremlin ont cependant suscité un débat feutré en Russie. La malveillance de fer qui étouffe le climat politique de la Russie va-t-elle tomber à la mort du politicien de 70 ans ? Selon la politologue russe Tatiana Stanovaya, il y a deux scénarios possibles. “Les opposants à Poutine pensent que sa mort sera synonyme de réformes, tant économiques que sociales. Les plus conservateurs pensent au contraire que son départ va provoquer un durcissement du régime”, écrit-il dans le média indépendant The Moscow Times. Tout est une question de temps Si Poutine prend le temps de désigner un successeur avant de quitter la présidence, les chances que les choses changent en Russie sont très minces. Cependant, s’il meurt subitement, le Kremlin devra gérer un climat politique plus volatil. “Beaucoup d’éléments vont ainsi échapper à son contrôle et certaines personnalités influentes pourraient en profiter pour gagner plus de pouvoir”, explique Mme Stanovaya. lutte pour le pouvoir Sans successeur, le rôle des institutions, habituellement contrôlées par le régime, deviendrait important. “Les intérêts des grandes entreprises et des amis de Poutine pourraient être tentés de les influencer”, souligne le politologue. Le tout pourrait mener à une bagarre pour décider qui aura le pouvoir. L’issue de ce combat sera fonction de l’état du régime que Vladimir Poutine aura laissé. Aujourd’hui, le gouvernement jouit d’un taux d’approbation très élevé parmi la population russe. Cette popularité, ajoutée à l’absence d’opposition, pourrait influencer les futurs prétendants à poursuivre l’héritage du président russe. Cependant, un vent de changement risque de secouer le Kremlin s’il meurt en laissant un régime affaibli. La frustration et la colère pourraient conduire à une série de réformes importantes. « Bref, si Vladimir Poutine mourait demain, les conservateurs auraient le vent en poupe », conclut Tatyana Stanovaya.