L’accord dit de la mer Noire, signé le 22 juillet par l’ONU, l’Ukraine, la Russie et la Turquie, a permis l’exportation de plus de 9 millions de tonnes de céréales ukrainiennes et de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre. Mais les incertitudes autour de la prolongation de cet accord ont déjà fait remonter les prix de certains produits. Elles sont liées aux déclarations de la Russie, qui dénonce la non-application d’un deuxième accord signé le même jour pour permettre ses propres exportations de céréales et d’engrais. La durée initiale de l’accord sur les exportations ukrainiennes « est de 120 jours et peut être automatiquement prolongée le 19 novembre si aucune partie n’objecte », a noté dans un communiqué Stéphane Dujarric, porte-parole d’Antonio Guterres. « Nous appelons toutes les parties à faire tous les efforts pour renouveler l’Initiative de la mer Noire et appliquer les deux accords dans leur totalité, y compris la levée expresse des obstacles qui peuvent persister pour les exportations russes de céréales et d’engrais », a-t-il ajouté. « Nous ne sous-estimons pas les défis, mais nous savons qu’ils peuvent être surmontés », a-t-il assuré. « Les gouvernements, les compagnies maritimes, les négociants de céréales et d’engrais, et les agriculteurs dans le monde entier ont besoin de clarté », a-t-il poursuivi.