par Claude Chendjou PARIS (Reuters) – Les principaux marchés européens devraient ouvrir en hausse vendredi après deux séances consécutives dans le rouge liées aux annonces jugées bellicistes par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui ont fait grimper les rendements des obligations et du dollar. Selon les premières indications disponibles, le Dax à Francfort gagnerait à l’ouverture 0,46%, le FTSE 100 à Londres 0,57% et l’indice EuroStoxx 50 0,7%. Après la quatrième hausse des taux de la Fed en trois trimestres, le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré mercredi que le pic des taux d’intérêt serait probablement plus élevé que ce que les membres de la banque centrale américaine avaient estimé en septembre, compte tenu d’une pause dans le resserrement monétaire. “trop ​​tôt”. Ces commentaires, qui ont alimenté l’aversion au risque généralisée sur les marchés financiers depuis mercredi, semblent maintenant avoir été digérés par les investisseurs. Mais la tendance pourrait être affectée par le rapport mensuel sur l’emploi du département américain du Travail, qui devrait être publié à 12h30 GMT. Le consensus Reuters s’attend à ce que les créations d’emplois chutent en octobre à 200 000, le taux de chômage légèrement à 3,6 % et la croissance des salaires moyens à 4,7 % sur un an. En Europe, les investisseurs surveilleront les données définitives sur l’activité des services dans la zone euro en octobre et les commandes industrielles en Allemagne. Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), qui doit s’exprimer vendredi dans le cadre d’une invitation de la banque centrale de Lettonie, pourrait également aborder la question des taux d’intérêt et les craintes d’une contraction économique en zone euro alors que la La Banque d’Angleterre (BoE) a de son côté annoncé jeudi que le coût du crédit ne devrait pas atteindre le pic attendu par les marchés, en raison du risque de récession. Le reste de la séance devrait être animé par les nouvelles publications de résultats de sociétés telles que Société Générale et Starbucks. Société Générale a publié vendredi des résultats du troisième trimestre meilleurs qu’attendu, soutenus par son activité de trading qui a profité de la volatilité des marchés, et a indiqué qu’elle visait une meilleure rentabilité cette année. UNE AVENTURE La Bourse de New York a clôturé en baisse jeudi pour une quatrième séance consécutive, les données économiques n’ayant pas réussi à changer la perception des investisseurs selon laquelle la Fed devra continuer à augmenter les taux d’intérêt plus longtemps que prévu. La moyenne industrielle du Dow Jones a chuté de 0,46%, ou 46,51 points, à 32 001,25. Le Standard & Poor’s 500 au sens large a perdu 39,80 points, soit 1,06%, à 3 719,89. Le Nasdaq Composite a chuté de 181,86 points (-1,73%) à 10 342,94. EN ASIE À Tokyo, le Nikkei a clôturé en baisse de 1,68% à 27 199,74 et le Topix plus large a chuté de 1,29% à 1 915,4. En Chine, le SSE Composite de Shanghai a en revanche progressé de 2,42 % et le CSI 300 de 3,34 %. CHANGEMENTS Sur le marché des changes, un indice qui mesure le swing du dollar par rapport à un panier de référence a chuté de 0,32% vendredi, après avoir atteint un sommet de près de deux semaines la veille à 0,8%. L’euro a saisi l’occasion et a augmenté de 0,28 % à 0,9778 $. La livre sterling est de retour à 1,1218 $ (+0,47%) après être tombée à un creux de deux semaines jeudi après que la Banque d’Angleterre a averti que l’économie britannique était exposée à une longue récession. LE PRIX Le rendement du Trésor américain à 10 ans est resté stable à 4,13% après avoir augmenté de près de sept points de base jeudi en réponse aux remarques de Jerome Powell. Le deux ans, le plus sensible aux variations de taux d’intérêt, est à 4,70% après avoir gagné 14 points jeudi pour atteindre un nouveau plus haut de 15 ans. En Europe, le rendement obligataire allemand à 10 ans a gagné plus de 11 points de base jeudi à 2,248%. PÉTROLE Les prix du pétrole augmentent à mesure que le dollar baisse, mais les gains sont limités par les craintes de récession et les questions sur la demande chinoise dans un contexte de restrictions sanitaires. Le Brent a augmenté de 1,99 % à 96,55 $ le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a augmenté de 2,2 % à 90,11 $ le baril. (Écrit par Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)