Mis à jour hier à 20h41
                Aurélia END Agence France-Presse             

Le président américain a ainsi vécu un véritable moment d’embarras diplomatique lorsque le Premier ministre du Belize puis le président argentin l’ont critiqué, en pleine séance plénière de l’événement, et alors qu’il était assis à quelques mètres de lui. “Il est impardonnable que tous les pays américains ne soient pas là”, a déclaré le Premier ministre bélizien John Bricenzo, prenant notamment la défense de Cuba et du Venezuela, qui, comme le Nicaragua, n’étaient pas invités par les Etats-Unis. Le président argentin Alberto Fernandez a estimé qu’”être le pays hôte du sommet ne permet pas de décider qui a le droit ou non” d’y participer. Malgré ces désaccords sur la liste des participants, qui ont déjà conduit le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador à éviter le sommet, “sur les questions de fond, ce que j’ai entendu, c’est presque l’unité et l’uniformité”, a assuré Joe Biden. Le président américain a souligné “l’accord presque complet” sur des questions telles que la gestion des migrations et la lutte contre le changement climatique. Le démocrate de 79 ans a également affiché un ton compromettant lors de sa première rencontre bilatérale avec son homologue brésilien Zaïre Bolsonaro, avec qui pourtant les frictions ne manquent pas.

“Un terrain d’entente”

Il a décrit le Brésil comme une démocratie “vivante” avec des institutions “solides” et a salué les “sacrifices” du pays pour la protection de la forêt amazonienne, lors d’une conférence de presse avant la rencontre. véritable rencontre. Zaïre Bolsonaro lui a assuré qu’il avait “beaucoup de points communs” avec le président américain, par exemple qu’ils sont des “démocrates” attachés à la “liberté”. Photo de JIM WATSON, Agence France-Presse Jair Bolsonaro et Joe Biden Le président d’extrême droite, climato-sceptique notoire, est allé jusqu’à critiquer la forêt amazonienne, estimant que le Brésil se sentait “parfois menacé de souveraineté” sur la question.
Le chef de l’Etat brésilien a, cette semaine encore, publiquement mis en cause le bien-fondé de la victoire de son homologue américain. Le Zaïre Bolsonaro, qui brigue un second mandat mais est devancé par l’ancien président Lula dans les sondages, s’en prend aussi régulièrement au système électoral de son pays. Comme s’il s’apprêtait déjà à contester une défaite, ce qui inquiète Washington. L’organisation même du Sommet américain, le deuxième aux Etats-Unis depuis sa première édition en 1994, a montré que la question de ce qu’est la démocratie et de ses moyens de plaidoyer ne fait pas consensus. niveau régional. L’administration Biden espère cependant renouer le dialogue avec une zone qui n’était jusqu’ici pas au sommet de ses priorités diplomatiques et où la Chine fait la promotion de ses pions. Du coup, les Etats-Unis ont annoncé des initiatives sanitaires et environnementales, ainsi qu’un partenariat économique aux contours assez flous, et veulent aborder vendredi une importante déclaration de coopération en matière d’immigration. Mais les Américains n’entendent pas imiter Pékin, qui investit massivement dans la région, et préfèrent encourager les financements privés.
Cela a valu à Joe Biden une autre piqûre du Premier ministre du Belize, qui a évoqué l’aide massive des États-Unis à l’Ukraine et s’est moqué : “La question est de savoir combien (d’argent) sera promis pour financer l’ambitieux programme que nous nous donnons ? »