Pas d’image, pas de mémoire
“Elle ne veut pas que la mort de son fils soit vaine” Lors de l’audience, Antoine Tugas a brandi une photo d’un Kilian souriant. « Pouvons-nous décemment dire qu’il est un adulte ? « Il voulait l’avocat de Coralie Larroquet, sa mère. “Elle fait partie de ceux qui connaissent l’horreur d’amener leur propre enfant par terre. Il n’est pas venu réclamer des dettes. Elle ne veut pas que la mort de son fils soit vaine. » A ses côtés, Me De Castro, avocat de l’association Addictions France, est là pour vous rappeler la loi. « Les commerces se croient passés sous silence car l’infraction est passible d’une amende maximale de 7 500 € et les tribunaux ont autre chose à faire. Selon lui, se procurer de l’alcool dans les supermarchés est un jeu d’enfant. « Lors d’un test Addictions France, neuf commerces sur dix ont accepté de vendre aux mineurs. Trente ans après la loi Évin. » “On dirait qu’on n’arrive pas au bout des vérifications” Cependant, il existe des garanties. Chez Lidl, en plus du message de notification à la caisse, le personnel peut vérifier les pièces d’identité. Il est sensibilisé par des formations en ligne au recrutement et ses premiers pas en couple. “Il paraît qu’on n’ira pas au bout des contrôles”, déplore le procureur, avant de demander une peine. L’avocate de Lidl, Me Sandrine de Lazzari s’explique, sans plus de précisions. Pour elle, rien ne prouve que Lidl ait vendu à des mineurs. Les images CCTV, bien que disponibles, n’ont pas été demandées.