La CFDT met en cause la direction de la direction de l’entreprise, RATP-Dev, pour cet événement tragique. Le salarié, agent d’intervention du réseau (intervenu dans les petites urgences) pendant trois ans, aurait en effet une expérience particulièrement mauvaise d’un changement de poste à venir. Dès le 24 septembre, un préavis de grève avait été déposé après la Toussaint, notamment pour la difficulté de tenir les horaires des lignes, compte tenu des difficultés de circulation dans la ville.

“Nous avons la rage dans le ventre ! »

«Nous supposons que nous ne sommes pas légaux pour ce lundi car cela prend au moins deux jours de préavis. Mais nous remettrons en marche le cadre de la légalité alors », a déclaré Luc Daniel, de la CFDT, très enthousiaste sur Telegram ce dimanche matin. « Nous allons fermer le site de Kergonan (où se trouvent la gestion des bus et le dépôt, ndlr) ce lundi à 11h. Des salariés et même des retraités seront présents. Une minute de silence sera observée. Il y aura une assemblée générale, sachant qu’elle était déjà prévue jeudi. Nous nous dirigeons vers un mouvement lourd, aux lourdes conséquences pour RATP-Dev également », ajoute-t-il. « Beaucoup de collaborateurs ne s’identifient plus à cette entreprise que nous aimons et dont nous sommes fiers. Nous avons la rage dans le ventre ! “. Il ajoute qu’il s’était déjà suicidé en 2020 après avoir été réprimandé.

La direction apporte un soutien psychologique

Nous avons réussi à joindre, ce dimanche matin, la direction de RATP-Dev. Il précise que “c’est avec émotion que la RD Brest a appris samedi le décès d’un chauffeur de bus. C’est un employé apprécié de ses collègues et de sa hiérarchie. RD Brest présente ses sincères condoléances à sa famille et ses proches. La médecine du travail, les syndicats et tous les collègues ont été prévenus.” La direction de l’entreprise ajoute qu’elle a « immédiatement mis en place le soutien immédiat et les mesures d’accompagnement nécessaires pour tous ses collègues. Une aide psychologique a été proposée ce week-end à tous les collègues du dépôt où il travaillait afin qu’ils puissent, et au besoin, s’entretenir avec un psychologue 24h/24. En novembre dernier, les bus étaient déjà restés à quai, à Kergonan Place. Le personnel s’est déjà plaint des conditions de travail. (Le Télégramme/David Cormier)