De 2010 à 2020, peu avant la pandémie, les équipes de santé publique du Québec ont enregistré une augmentation constante des ITSS. Les clients les plus à risque étaient les jeunes de 15 à 24 ans et les jeunes femmes étaient les plus touchées. De plus, 90 % des cas déclarés étaient liés à la chlamydia, tandis que la gonorrhée représentait 5 % des infections. Pendant la pandémie et l’éclipse, la réduction des contacts et des projections a considérablement réduit les cas d’ITSS. “Que ce soit à cause des mesures restrictives, parce qu’il y avait moins de contacts sociaux, c’est certain que ça pourrait contribuer au phénomène qu’on a observé”, a expliqué le Dr. Julien Michaud-Tétreault, médecin de santé publique. Il a toutefois ajouté “qu’il faut aussi garder à l’esprit qu’il peut y avoir d’autres facteurs qui expliquent ce ralentissement”. Mais ces derniers mois, avec le retour à la vie normale, le nombre d’ITSS a augmenté de façon importante. Les jeunes de 15 à 24 ans sont toujours les plus touchés et la chlamydia circule toujours. Environ 91% des cas signalés sont touchés par cette infection. La Santé publique insiste sur l’importance du dépistage, notamment parce que dans de nombreux cas, les personnes infectées sont asymptomatiques. “La santé sexuelle fait partie de la santé globale, je pense qu’il est important d’en prendre soin, comme on prend soin de sa santé mentale, de sa santé physique, d’où l’importance de ne pas hésiter à aller consulter s’il y a des changements dans notre vie sexuelle », a ajouté le Dr Julien Michaud-Tétreault. Des cliniques de dépistage sont disponibles dans chacune des huit MRC du Bas-Saint-Laurent. Les infirmières des écoles secondaires sont également formées pour répondre aux questions des jeunes.