La distribution a été effectuée au moyen d’enveloppes contenant des instructions pour accéder à environ 8 000 $CAN en bitcoins à partir d’un téléphone mobile, indique le document. Ces enveloppes s’ajoutent aux montants de 500 $ et 2 000 $ en argent rapportés plus tôt cette semaine par certains organisateurs de rallye. Le rapport de la Commission confirme qu’une petite fraction des millions amassés pendant ou avant l’occupation du centre-ville d’Ottawa a pu être utilisée pour financer les activités du soi-disant « convoi de la liberté ». Le solde a été gelé, restitué ou placé sur un compte séquestre. Démarrez le widget Twitter. Omettre le widget ? Fin du widget Twitter. Revenir en haut du widget ? La plateforme de financement participatif la plus utilisée par les organisateurs, GiveSendGo, a notamment levé 12,4 millions de dollars. La majorité des donateurs venaient des États-Unis. Les efforts de financement participatif initialement dirigés par Tamara Lich de la Saskatchewan, qui a été interviewée par un avocat de la commission jeudi, ont permis de recueillir environ 10 millions de dollars auprès de plus de 120 000 donateurs. Cette campagne a ensuite été suspendue par la plateforme GoFundMe et les dons ont finalement été restitués. Devant le juge Paul Rouleau, Mme Lich, qui s’est présentée comme l’une des organisatrices et représentantes du convoi de la liberté, a insisté sur le fait qu’elle faisait partie d’un groupe et qu’elle ne se considérait pas comme l’un des leaders du groupe. Elle a également expliqué son rôle de CFO. Comme la plupart des autres organisateurs qui ont témoigné jusqu’à présent, il a mis en lumière les conflits internes au sein des différents groupes impliqués dans l’occupation. Selon Mme Lich, certains tentaient d’obtenir leur part du butin, notamment le groupe Taking Back Our Freedom. Dans les preuves présentées jeudi, il a décrit certaines personnes comme des vautours volant au-dessus. “Certaines personnes ne pouvaient pas me voir, ce qu’elles ont vu n’était que 10 millions de dollars flottant au-dessus de ma tête. » — Une citation de Tamara Lich, organisatrice de « Freedom Convoy » Tamara Lich, l’une des organisatrices du « convoi de la liberté », témoigne devant la Commission Rouleau, le 3 novembre 2022 Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick Tamara Lich, arrêtée le 17 février, a été libérée de prison en mars. Elle est accusée de conduite désordonnée, d’incitation à la conduite désordonnée, d’entrave au travail de la police, d’incitation à l’obstruction du travail de la police, d’incitation à l’intimidation et à l’intimidation en bloquant et en obstruant une ou plusieurs autoroutes dans le cadre de sa participation à des manifestations de camions.

Un message difficile à contrôler

En plus de distribuer l’argent récolté en ligne grâce au financement participatif, les communications étaient un enjeu compliqué à gérer l’hiver dernier, a indiqué jeudi le camionneur Benjamin Dichter, qui dirigeait l’unité des communications pendant l’occupation, au centre-ville d’Ottawa. Dans une entrevue avec la Commission, M. Dichter – qui a déjà couru dans Toronto-Danforth pour le Parti conservateur du Canada – a jeté un nouvel éclairage sur les luttes intestines qui ont tourmenté le travail des organisateurs pendant la crise. Le témoin, impliqué dans la préparation du rassemblement depuis la mi-janvier, a par exemple décrié l’une des premières sorties des organisateurs, le 4 février, disant leur avoir fait la leçon sur le ton négatif utilisé ce jour-là. Il a également raconté leur avoir demandé de se débarrasser de l’activiste Patrick (Pat) King, connu pour sa rhétorique particulièrement méchante, qui, à son grand désarroi, ne s’est jamais produite. Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre). Benjamin Dichter a expliqué jeudi qu’il était venu à Ottawa pour lever les mesures sanitaires liées à la pandémie de COVID-19 et diffuser un message de “paix, d’amour, de liberté et d’unité”. Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick M. Dichter a également expliqué pourquoi il avait décidé de ne travailler qu’avec des médias alternatifs tels que RT (anciennement Russia Today) et Fox News parce qu’il n’était pas d’accord avec le récit des médias grand public tels que le Globe and Mail, le Toronto Star ou la CBC. Réseau anglais de Radio-Canada. Ces organisations tentaient d’établir un lien entre le convoi de camionneurs et les événements qui ont conduit à l’attaque du Capitole américain le 6 janvier 2021, qui n’avait aucun lien, a-t-il expliqué. Le témoin a également déploré le manque de communication sur l’entente conclue le 12 février entre certains organisateurs et la ville d’Ottawa pour déplacer les camions des zones résidentielles vers le centre-ville, qu’il a dû qualifier de fake news sur Twitter. Les rumeurs de l’accord, a-t-il dit, créaient une anxiété et une division inutiles parmi les manifestants. Aujourd’hui encore, M. Dichter évoque cet accord comme une forme de capitulation qui, selon lui, visait secrètement à mettre fin au rassemblement. Le gouvernement Trudeau a invoqué la Loi d’urgence le 14 février 2022 pour mettre fin à un rassemblement de camionneurs et d’autres manifestants opposés aux mesures sanitaires liées à la COVID-19 qui ont paralysé le centre-ville d’Ottawa du samedi 29 janvier au dimanche 20 février. Cette loi – votée en 1988 pour succéder à la Loi sur les mesures de guerre – prévoit notamment qu’une enquête publique doit principalement examiner les circonstances qui ont conduit les autorités à prendre une telle décision.

remplacer le gouvernement

Le camionneur albertain James Bounder, l’un des premiers organisateurs du convoi, a également témoigné jeudi. Il est à l’origine du protocole d’entente qui circule et qui vise à remplacer le gouvernement actuel par une coalition composée de sénateurs, du groupe Unité Canada et de la gouverneure générale Mary Simon. Cela devient émouvant lorsque vous voyez notre gouvernement enfreindre complètement toutes les lois. A qui s’adresse-t-on ? Le Sénat est notre dernier recours. Cela fait partie de leur description de travail, ils sont payés pour cela, a commenté M. Bauder, accusant le gouvernement fédéral et le premier ministre Justin Trudeau de trahison, de tyrannie et de crimes contre l’humanité sans fournir aucune preuve pour étayer ses propos. Ce protocole d’entente, rédigé par M. Bauder, son épouse et un autre collègue camionneur sans assistance juridique, est significatif car il a été cité par le gouvernement fédéral, entre autres, pour justifier l’invocation de la loi d’urgence. M. Bauder a fini par retirer son protocole de la circulation le 8 février parce que d’autres organisateurs du convoi, dont plusieurs ont déjà témoigné à ce sujet, pensaient qu’il usurpait le message initial du convoi, qui concernait des mesures sanitaires plutôt que le renversement du gouvernement. Dès son arrivée à la Commission Rouleau, James Bauder exhorte les journalistes à « se faire représenter par des avocats », promettant plus tard devant un juge de poursuivre plusieurs médias, dont Radio-Canada. Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick M. Bauder a également expliqué comment il avait déjà participé à une marche de Red Deer à Ottawa en 2021, puis en a organisé une autre de Calgary à Ottawa en 2021. C’est pourquoi les organisateurs de la marche de la liberté sont entrés en contact avec lui, pour son expérience. concernant tous les aspects logistiques de l’organisation de ce type de manifestation, il a témoigné. Selon lui, l’organisation du cortège de l’automne 2021 a fusionné avec celle du cortège de la liberté, qui a eu lieu fin janvier 2022. Elle n’a jamais cessé, a-t-il indiqué, révélant un degré d’organisation jamais signalé auparavant devant la Commission.

Douze organisateurs devant la Commission

Dès mardi, une demi-douzaine de témoins ayant pris part à la prise de contrôle du centre-ville d’Ottawa ont défilé devant le magistrat Paul Rouleau, décrivant notamment les « luttes de pouvoir » survenues au plus fort des événements l’hiver dernier. L’avocat principal des organisateurs du rassemblement, Keith Wilson, a également révélé mercredi que des fuites de toutes les forces de police alimentaient le cortège de la liberté, provoquant une réaction violente. D’autres visages familiers parmi les manifestants seront entendus d’ici la fin de la semaine, dont le vétéran Jeremy MacKenzie, qui devrait comparaître par vidéoconférence, actuellement détenu dans une prison de la Saskatchewan. Ce témoignage fait suite à celui de l’ancien chef de la police d’Ottawa Peter Slowley, dont le contre-interrogatoire lundi a mis en lumière les conflits qui ont éclaté pendant la crise entre lui et ses adjoints de l’époque, Patricia (Trish) Ferguson et Stephen (Steve) Bell. À terme, 70 personnes se seront présentées, dont Justin Trudeau. Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a également été assigné à comparaître, mais…