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“Marc-André Grenon, 47 ans, de Granby, accusé du meurtre de Guylaine Potvin et de tentative de meurtre, en plus d’agression sexuelle grave”. Entendre ces mots sortir à la télévision mercredi dernier a donné le vertige à Nancy Gatz, mais en voyant les photos du suspect, il n’y avait plus de doute.
Le monstre présumé est bien l’homme avec qui elle a partagé sa vie entre 2006 et 2008.
« Quand je dis que j’étais à moitié surpris, j’avais du mal à croire qu’il s’agissait d’un meurtre, mais en même temps je ne suis pas surpris compte tenu de la façon dont cela s’est passé. avec moi », raconte Mme Gatz, qui animait Le Journal chez elle. à Granby.
Image gentille
Marc-André Grenon
La femme décrit Grenon comme une personne possessive et contrôlante avec une nette tendance à dominer dans tous les domaines de sa vie.
«Il voulait le contrôle. C’était comme une guerre psychologique contre moi tout le temps.”
Droit de passage
Nancy Gatz a rencontré Marc-André Grenon pour la première fois en 2003 alors qu’elle accompagnait un ami à une rencontre pour personnes vivant avec une dépendance. Elle n’a plus eu de contact avec lui jusqu’à ce qu’il l’approche sur un site de rencontre trois ans plus tard.
“Il est venu prendre un café, il ne buvait plus, il était très calme et une relation s’est nouée entre nous”, se souvient la femme.
Mais une fois que le couple emménage ensemble, Grenon se transforme.
« Les petits pics ont commencé rapidement. Des commentaires sur ce que je faisais, à qui je parlais, etc. Puis il est devenu de plus en plus possessif et a recommencé à boire”, explique son ex-femme.
Après quelques déménagements, Nancy Gatz se retrouve éloignée de sa famille et l’étreinte de Grenon se resserre, la violence psychologique se transformant en violence physique et sexuelle.
« Il buvait en secret et a commencé à se confondre. Le sexe pour lui c’était ‘quand je le veux, je l’obtiens’, même quand je n’en avais pas envie, quand je n’en avais pas envie ou même quand je dormais”, décrit la femme, qui se dit qu’elle est toujours cassé. ces comportements.
“Il n’y a pas de remède à cela. J’en garde les conséquences dans ma vie de couple, qu’il s’en soit servi quand je n’en ai pas eu envie.
se lever
La dame a finalement réussi à mettre fin à la relation en 2008, affirmant que Grenon l’aurait de nouveau frappée au visage, sauf pour l’avoir jetée au sol.
Elle dit craindre pour ses trois enfants en ce moment, ne sachant pas jusqu’où l’homme peut aller dans sa violence.
“Je lui ai tenu tête et je l’ai encore frappé. Il m’a dit que j’étais fou de faire ça. Comme s’il me disait : « Je pourrais te tuer et tu oses me frapper ? Mais en même temps elle l’a attrapé et ça s’est arrêté là », se souvient la petite, mais au caractère bien trempé.
« J’étais devenue une mère qui protégeait ses petits, mais je me rends compte aujourd’hui que si je n’avais pas réagi, je ne serais peut-être pas là. Je ne sais pas comment ça a pu se terminer”, raconte Nancy Gatz, qui est la première personne à témoigner sur la personnalité de Marc-André Grenon après son arrestation.
Il se tient devant l’horreur
D’ailleurs, pourquoi rendrait-il publique cette partie difficile de son histoire alors que même ses proches n’en connaissaient pas les détails ? Pourquoi s’y replonger après avoir enfoui cette violence si profondément et ne jamais porter plainte ? Tout simplement pour aider d’autres femmes qui auraient pu être victimisées par l’homme et les inciter à le dénoncer.
Pour qu’ensemble ils se dressent devant l’horreur.
« Je n’ai pas porté plainte parce que je m’en suis débarrassé et que cette partie de ma vie était derrière moi. […] Il y a beaucoup de choses [auxquelles] J’étais content de ne plus y penser, mais avec tout ça, je me rends compte qu’il a changé certaines choses en moi et que ça me touche aujourd’hui. Quelque chose est cassé et il faut le dire », insiste Mme Gaj.
Et il parle aussi de la victime québécoise, cette jeune femme qui a été agressée sexuellement et laissée pour morte dans son appartement en juillet 2000, quelques mois seulement après le meurtre de Guylaine Potvin. Pour lui dire qu’elle comprend dans une certaine mesure ce que les gens ne pourront jamais vraiment comprendre de son histoire.
« Comme je l’ai dit, il ne s’en remettra jamais. Mais je lui dis aujourd’hui : “Tu n’es pas seul.”
Nancy Gatz pour…
… Depuis qu’il a quitté Grenon « Moi, arrête là. Tu ne me toucheras plus, tu ne contrôleras plus ma vie. Je suis fier d’avoir mis le pied à terre car je ne sais pas aujourd’hui comment cela aurait pu se terminer. … Des mouvements de l’homme après leur relation “Chaque fois que j’ai déménagé après notre rupture, il s’est toujours présenté peu de temps après. Quand je suis parti pour East Angus j’ai appris qu’il était parti à Sherbrooke. Quand je suis revenu à Laval, il m’a alors écrit sur Facebook pour me dire qu’il déménageait là aussi. Et quand je suis venue à Granby avec ma fille, un an plus tard, c’est apparu. […] J’avais peur que mes enfants le crucifient. … Des violences qu’il aurait subies aux mains de Grenon “Il m’a donné un coup de poing au visage. […] Une fois, il m’a poussé dans un escalier extérieur chez un ami. […] Il m’a déjà serré la gorge comme pour m’étouffer, pour m’avertir qu’il n’aurait aucune difficulté à le faire. … Parents de Guylaine Potvin “Quand j’y pense, je pense à ma propre fille. C’est notre chair, c’est une partie d’eux-mêmes qui leur a été volée. Perdre un enfant est la pire chose qu’un parent puisse traverser, mais quand on sait à quel point leur fille est morte violemment, je ne peux pas imaginer ce qu’ils ont vécu.” … Procédure pendante Marc-André Grenon «Je veux que le karma prenne soin de lui et le prenne longtemps. Je lui souhaite s’il a d’autres victimes, qu’on le sache et qu’on le vive dans sa conscience le plus possible. … Pour la possibilité qu’il y ait d’autres victimes « Je ne serais vraiment pas surpris s’il y en avait plus. Il y avait une domination claire, c’était une domination sur tout. […] Ce n’était pas un psychopathe au quotidien, il s’entendait bien avec les enfants quand il y avait du monde, mais une fois qu’on était seuls, isolés, il reprenait le contrôle.
Rappel de l’affaire Marc-André Grenon
Mercredi 12 octobre dernier, Marc-André Grenon a été arrêté à Granby par la Sûreté du Québec en lien avec le meurtre de Guylaine Potvin, survenu en avril 2000. La jeune femme, âgée de 19 ans, a été agressée sexuellement, violemment battue et étranglée chez elle à Jonquière. Des preuves ADN ont pu lier ce crime odieux à une autre attaque similaire survenue quelques mois plus tard, en juillet 2000, au Québec. Grenon serait entré dans l’appartement d’une jeune étudiante avant de l’agresser sexuellement, de la frapper puis de l’étrangler, la laissant pour morte. Mais ce dernier a survécu. Marc-André Grenon, aujourd’hui âgé de 47 ans, a été officiellement inculpé jeudi dernier de meurtre au premier degré, de tentative de meurtre et de deux chefs d’agression sexuelle grave. Il doit revenir devant le tribunal le 21 novembre pour une nouvelle divulgation de preuves. Dans ces deux dossiers l’accusé ne s’est pas encore déclaré. La Sûreté du Québec a également publié un communiqué ces derniers jours pour retrouver d’autres possibles victimes de l’homme. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP. …