• A lire aussi : Tout ce qu’il faut savoir sur le mégasite • À lire aussi : Embouteillages à Montréal depuis la fermeture “Ça se passe très bien, mais ça ne veut pas dire que demain sera pareil. Il y a beaucoup de télétravail les lundis, et en plus c’est Halloween, il y a des parents qui resteront avec leurs enfants cet après-midi », a expliqué Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ). Selon ses explications, dans les grands chantiers qui entraînent une modification de la configuration d’une route, il y a une certaine période d’adaptation de deux ou trois semaines avant que la situation ne se stabilise. “Il y a des gens qui ont eu peur ce premier jour, qui se disent qu’ils vont attendre et voir. Quand ils verront que ça va bien aujourd’hui, demain tout le monde sera là”, a-t-il donné en exemple. La Sûreté du Québec a aussi augmenté ses effectifs avant la première journée. Photo Agence QMI, Joël Lemay
« Nos policiers seront présents dans le tunnel 24 heures sur 24, sept jours sur sept au cours des prochaines semaines, et aux principaux passages alternatifs, comme les ponts Jacques-Cartier et Champlain. Nous serons présents et surveillerons les comportements délictueux », a prévenu la sergente Audrey-Anne Bilodeau. Il note également que cette première journée d’obstacles majeurs est relativement calme, pour les mêmes raisons que le MTQ, à savoir le télétravail le lundi et l’Halloween. “Ce n’est peut-être pas le meilleur portrait que nous aurons. J’ai le sentiment que mardi et mercredi, nous aurons une meilleure idée de ce qui nous attend dans les semaines à venir”, a-t-il prédit. Cependant, la situation est surveillée de près. Au cœur du centre-ville de Viger, plusieurs employés surveillent la situation au Centre de gestion intégrée de la circulation (CGIC) de Montréal. La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, était également présente lors de la première journée. Photo Agence QMI, Félix Lacerte-Gauthier
Lorsque nous y étions, vers 6h du matin le lundi, la situation était généralement plutôt calme. Seule une voiture arrêtée brièvement sur l’accotement rompait la monotonie tandis que des ouvriers appelaient des intervenants de terrain. Mais le conducteur est parti seul avant d’avoir besoin d’une intervention chirurgicale. Un rapide trajet en bus Nous avons pu essayer l’un des bus allant vers la côte sud ce lundi matin. De CIGC, nous sommes allés au Métro Radisson pour utiliser la ligne 461, qui va jusqu’au stationnement incitatif Mortagne, où les représentants de la SQ et du MTQ attendaient les médias. Le trajet a duré une vingtaine de minutes. Alors que l’autoroute 25 en direction sud était plutôt encombrée, le bus utilisait une voie dédiée qui lui permettait de se rendre directement à l’embouchure du tunnel, en contournant la circulation. Le voyage de retour a été encore plus rapide car le bus s’est rendu au métro Radisson en une douzaine de minutes environ. Plusieurs employés d’exo et de la STM étaient également présents aux deux terminaux pour diriger les usagers vers la bonne plateforme d’embarquement. Sur le site, plusieurs utilisateurs ont exprimé leur satisfaction. Yvon Demers testait le bus pour la première fois. Une expérience qu’il envisage de renouveler. « C’était bien, mais je dois dire qu’il n’y avait pas de mouvement. Ce serait aussi rapide que la voiture, mais peut-être que demain cela changera. C’est quand il y aura plus de trafic que je pourrais me rendre compte de la différence », a-t-il noté. De son côté, Véronique utilise l’autobus quelques jours par mois, à partir de juillet, lorsqu’elle doit venir à Montréal pour le travail, préférant les autobus à sa voiture. “Ça m’évite le stress, les embouteillages et je n’ai pas à me casser la tête. C’est aussi pour la vitesse”, a-t-il déclaré. Elliott Trudel a noté, pour sa part, que l’autobus semble gagner en popularité à mesure qu’il devient plus achalandé. « Depuis que le tunnel est en construction, je l’emprunte presque tout le temps car c’est beaucoup plus rapide que d’utiliser ma voiture. C’est plus simple, ça ne me coûte pas cher. Je monte à bord et je peux lire ou être sur mon téléphone », a-t-il expliqué.