• Lisez aussi : Air Canada est « la pire compagnie aérienne », déclare l’acteur de « Harry Potter » • À lire aussi : Son fauteuil roulant endommagé : elle blâme Air Canada • À lire aussi : Chaos aux aéroports : Toronto et Montréal ont été les pires au monde cet été Près d’une semaine plus tard, la comédienne Louise DesChâtelets ne décolle pas lorsqu’elle raconte son expérience. “Je n’ai jamais vu une telle situation. Le service, le langage et le ton utilisés par les deux préposés d’Air Canada étaient dégoûtants. J’ai pleuré devant eux. ça te dit tout. » Espaces vides Au lendemain de la représentation de la pièce Huit Femmes, à la salle Jean-Marc Dion de Sept-Îles, la troupe de comédiens devait revenir à Montréal vendredi (16 septembre) sur Air Canada. À l’aéroport, cependant, seules trois des sept actrices obtiennent leur carte d’embarquement. “Nous avions nos billets entre les mains. Ils avaient été payés. Mais pour une raison quelconque, nos noms n’étaient pas dans leur système. Au lieu d’essayer d’arranger les choses, les agents de bord nous ont simplement refusé l’embarquement en affirmant que nous avions dû nous faire arnaquer et que l’avion était plein de toute façon. » Pourtant, tout montre que ce n’était pas le cas. Des photos prises à bord par ses collègues suggèrent que le vol AC-7989 d’une cinquantaine de sièges a décollé de Sept-Îles à destination de Montréal avec quatre sièges vides. Ces postes étaient, selon toute vraisemblance, les siens et ceux de ses trois collègues (Sonia Vigneault, Pascale Desrochers et Marie-Andrée Lemieux) qui l’ont quittée. Nouveaux billets à 948,69 $ Finalement, les comédiens parviennent à repartir sur le vol suivant, près de 10 heures plus tard, en achetant de nouveaux billets au coût astronomique de 948,69 $ (taxes incluses) chacun, aller simple, actuellement pris en charge par l’agence Vasco de Sept-Îles. “Ça n’a pas de sens de payer un tel prix pour un service de merde”, commente l’actrice et coursière de journaux. Air Canada profite du monde. » De son côté, la PDG de l’agence de voyages en cause, Danielle Giasson, tente de calmer le jeu, refusant de blâmer Air Canada. « Il y a eu un pépin informatique, peut-être un service client douteux, le réseau cellulaire de Telus est tombé… C’est un ensemble de problèmes qui se sont produits ce jour-là. Les actrices n’ont pas eu de chance et nous sommes très heureux. Mais ce qu’ils ont vécu ici, poursuit-il, aurait très bien pu leur arriver à l’aéroport de Dorval. » Monnaie actuelle dans la région Ça peut. Cependant, quelques appels à la communauté nous ont fait réaliser que très peu de personnes dans la région seront surprises par l’expérience vécue par les acteurs ce jour-là. Mirka Boudreau, PDG de Corporation Int-elle, une entreprise de gestion de projets en tous genres à Sept-Îles, est typique : « Ce qu’ils ont subi est courant par ici. Ce dernier estime même que ces retards ou annulations de vols à répétition lui ont causé plus de 100 000 $ de dépenses de toutes sortes (hôtels, salaires, etc.) au cours des trois derniers mois. Elle estime également qu’elle a perdu plus d’un million de dollars en contrats simplement à cause de son incapacité à voyager au bon moment pour affaires à cause des pannes de service d’Air Canada. L’enquête a commencé Plus tôt cette semaine, Louise DesChâtelets a écrit au siège social d’Air Canada pour se plaindre, entre autres, du service que les deux employés d’Air Canada ont reçu ce jour-là. Par courriel, le service des relations publiques d’Air Canada a confirmé qu’il étudiait actuellement les circonstances entourant ce dossier. Elle précise toutefois que les réservations des quatre comédiens “ont été faites auprès d’un tiers” et qu’à ce stade de leur examen, leurs dossiers indiquent “que dans leur cas aucune confirmation ne leur avait été transmise pour le vol en question”. “C’est pourquoi le personnel de l’aéroport de Sept-Îles ne pouvait pas émettre de cartes d’embarquement”, conclut le porte-parole d’Air Canada. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.