Des mots qui feront sans doute réagir. Après avoir précisé qu’il ne fallait pas minimiser les faits reprochés à Adrien Quatennens, Manuel Bompard, député LFI des Bouches-du-Rhône, a partagé un argument inattendu pour défendre son collègue dans les sièges de l’Assemblée nationale. “J’essaie de donner un sens aux choses. Une gifle n’est jamais acceptable, mais une gifle n’équivaut pas à un homme qui bat sa femme tous les jours. Et une gifle n’est pas égale à un homme accusé de viol après avoir drogué les personnes qui l’accusent”, a-t-il déclaré vendredi à CNEWS. L’affaire Quatennens, qui a décidé de quitter son poste de coordinatrice dans son parti, a provoqué un séisme majeur au sein de LFI, où la lutte féministe dure depuis longtemps. A cette première polémique s’est ajoutée une seconde, inhérente à la réaction du chef des Insumi, Jean-Luc Mélenchon. Le dimanche 18 septembre, alors qu’Adrien Quatennens venait de publier une lettre dans laquelle il reconnaissait avoir giflé sa femme, l’ancien candidat à la présidentielle avait d’abord dénoncé dans un tweet “les brutalités policières, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux” et d’autre part salué les « dignité » et « courage » de la figure montante de LFI, faisant écho à son « assurance » et « affection ». Quelques heures plus tard, Jean-Luc Mélenchon tente maladroitement de remédier à la situation. “Une gifle est inacceptable dans tous les cas. Adrien accepte. Bravo”, a-t-il tweeté.