NICOLAS DUCAT/AFP Le torero français El Rafi photographié dans les arènes d’Arles en juin 2021 (illustration). POLITIQUE – De quoi alimenter les débats parlementaires des prochaines semaines. Dans un sondage YouGov réalisé pour Le HuffPost, une nette majorité de Français est favorable à une interdiction définitive de la tauromachie. Plus précisément, 63% des sondés souhaitent son abolition, dans un contexte où la classe politique, qui compte des adeptes à droite comme à gauche, peine à comprendre l’enjeu. Détail intéressant, l’interdiction de cette pratique taurine pratiquée dans de nombreux départements du sud de la France est reconnue dans l’ensemble de l’échiquier politique. Ainsi, les sympathisants du NUPES le veulent à 65 %, ceux de Renaissance à 59 %, les Républicains à 57 % et ceux du Rassemblement national à 62 %. Des résultats montrant que la question divise toutes les sensibilités politiques et que les ordres de grandeur sont assez proches entre la droite et la gauche. De plus, aucune de ces catégories ne fait l’unanimité dans sa volonté de donner un élan taurin.

La question à l’Assemblée

Des divisions que l’on retrouve dans les couloirs de l’Assemblée nationale, où sera examiné le 24 novembre un texte porté par le député rebelle (et anti-expert) Aymeric Caron, qui vise à interdire cette activité. Un projet de loi qui met le chaos dans la majorité, mais pas seulement. Au sein du groupe Rassemblement national, Marine Le Pen (mais très investie sur la question de la protection animale) ne s’est pas prononcée sur la question, laissant la liberté de vote à ses députés. Il faut dire que le parti d’extrême droite dispose d’un groupe de députés qui sont élus dans les régions où se déroule la tauromachie, comme dans le Gard ou l’Hérault. Preuve du caractère sensible de ce dossier, la proposition de loi d’Aymeric Caron n’est qu’en quatrième position dans la position parlementaire des révolutionnaires, permettant aux élus LFI de présenter leurs textes. Cela réduit fortement les chances qu’elle soit prise en considération, car il est rare que tous les enjeux d’une position parlementaire aient le temps d’être débattus. Plusieurs sources parlementaires interrogées par le HuffPost attribuent le succès du texte à son classement en deuxième ou troisième place tout au plus. Ce qui ne sera évidemment pas le cas. Sondage réalisé en ligne du 31 octobre au 2 novembre auprès de 1 004 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. En partenariat avec YouGov. Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
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