Présente samedi lors de la manifestation contre le bassin à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), la députée écologiste Lisa Belluco affirme avoir été “frappée et battue par la police”. Qu’est-il exactement arrivé? Un extrait de la scène, révélé lundi par BFMTV, montre le député s’avançant vers les gendarmes en criant “Vous n’avez pas le droit de me toucher, je suis député”. Interrogée par BFMTV dimanche, Lisa Belluco a affirmé qu’elle “marchait paisiblement, les mains en l’air” vers les policiers avant d’être repoussée et battue. “Je n’essayais pas de forcer la passe et je ne traînais pas tout le parcours derrière moi”, a expliqué l’écologiste. Il y avait de nombreuses processions ce jour-là. Lisa Belluco a expliqué avoir été placée “dans un cortège central où il y avait des familles avec des enfants, des personnes âgées on ne peut plus calmes et paisibles, qui se sont retrouvées bloquées dans leur approche par des policiers au loin”. du bassin et lorsqu’il n’y avait pas d’intention manifeste de violence ». La situation avait particulièrement exaspéré Jean-Luc Mélenchon, qui avait appelé à une “manifestation pacifique”. “Et encore une fois, trois députés frappés et aspergés de gaz lacrymogène : Lisa Belluco EELV, Manon Meunier et Loïc Prud’homme LFI”, avait enregistré le chef rebelle, avant de demander : “Une police républicaine ?”

Rassemblement interdit

Interrogée sur la séquence diffusée lundi par BFMTV, Lisa Belluco a évoqué son statut de députée et expliqué qu’à ce titre, elle souhaitait parler aux gendarmes pour leur demander de passer le cordon de sécurité derrière lequel se trouve le suspect du chantier de retenue d’eau. Samedi, plusieurs milliers de personnes (4.000 selon les autorités, 7.000 selon les organisateurs) se sont rassemblées à Sainte-Soline pour manifester, malgré l’interdiction préfectorale de rassemblement. De violents affrontements ont éclaté avec les 1 500 gendarmes mobilisés lorsque des militants ont tenté de pénétrer sur le site, dont l’accès était interdit. Certains d’entre eux ont réussi avant d’être repoussés. Suite à de nouvelles tensions ce dimanche, Gérald Darmanin a affirmé sa “volonté de ne mettre en place aucune ZAD (“zone de défense”) dans les Deux-Sèvres comme ailleurs en France, annonçant le maintien dans la zone de “plus de 1000 gendarmes”. Esoterikos a dénoncé “l’éco-terrorisme” dont font preuve, à ses yeux, une partie des manifestants – “une quarantaine de files S, issues de l’ultra-gauche radicalisée (…) qui veulent le désordre et le chaos”.