• Lisez aussi : Un pédophile éminent du dark web plaide coupable «Il nous est impossible de répondre au volume de demandes qui augmente de façon exponentielle», a déclaré l’Institut de psychiatrie légale dans une lettre déposée mardi devant un tribunal de Montréal. En règle générale, l’établissement doit effectuer environ 40 évaluations par an, malgré le financement disponible pour répondre à seulement 15 demandes. Mais l’année dernière, il y en a eu 60, causant de nombreux retards dans les tribunaux. Dépassement des délais C’est ce qui s’est passé mardi dans l’affaire du pédophile de 41 ans Jeffrey Howard Hebert, coupable de modération de forums pédopornographiques sur le dark web. En plus de photographier des enfants de 2 à 4 ans jouant nus dans leur jardin depuis son domicile, il avait collecté plus de 135 000 photos et 2 646 vidéos pédopornographiques. Il attend son évaluation depuis juillet. « En ce moment, il est 18e sur la liste d’attente », selon Pinel. Le problème est que, selon la loi, une telle évaluation doit être effectuée dans les 60 jours. En cas de problème, le délai peut être prolongé d’un mois, précise le code pénal. Cela signifie que les délais sont presque systématiquement manqués. Loin de s’améliorer Et la situation ne devrait pas être résolue de sitôt, faute de ressources. L’Institut Philippe-Pinel ne dispose que de quelques experts pour mener ces évaluations, et des retraites sont prévues dans les mois à venir. “Les autres ont tous des activités professionnelles parallèles au traitement de ces demandes”, précise l’institut. Dans l’affaire du pédophile Hébert, les parties reviendront en cour dans les prochaines semaines.

Écoutez le Dr Gilles Chamberland, psychiatre à l’Institut national de psychiatrie criminelle Philippe-Pinel sur QUB Radio :

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