Qu’est-ce que l’Agirc-Arrco ?

Cet organisme verse chaque année à 13 millions de retraités privés un total de 80 milliards d’euros de retraites complémentaires obligatoires. D’un poids de 35 à 65 % de la pension, il s’ajoute à la pension de base. Lire aussi : Retraites complémentaires. 3,7 Md€ d’excédent attendu à l’Agirc-Arrco en 2022

Pourquoi en discutons-nous encore ?

Car les syndicats et le patronat, qui gèrent l’Agirc-Arrco, négocient actuellement le pourcentage de la revalorisation annuelle, qui prendra effet le 1er novembre. L’accord actuel prévoit un ajustement automatique, basé sur l’évolution du salaire moyen (4,8%). Cela représente une couverture de 0,1 % par rapport à l’année dernière. Soit une augmentation totale de 4,9 %. En moyenne, la pension de droit direct versée par l’Agirc-Arrco s’élève à 491 euros par mois. Ainsi, une appréciation de 4,9 % représenterait un bénéfice mensuel moyen de 24 €.

Le régime peut-il supporter une telle augmentation ?

Oui. Les emplois apportent des contributions aux caisses. Le régime devrait donc être largement excédentaire en 2022, comme l’an dernier. Quant aux réserves (68 milliards fin 2021), elles dépassent la limite fixée par les partenaires sociaux de 41 milliards, ce qui correspond à six mois de prestations. A tel point que les syndicats veulent légèrement dépasser 4,9%. C’est ce que nous allons proposer lors de la négociation », précise Yvan Ricordeau de la CFDT. On peut aller à 5,1 ou 5,2 % », estime Pascale Coton de la CFTC. Jusqu’à 5,4 % », ajoute Michel Beaugas, de FO. Mais pour cela, il est nécessaire de modifier l’accord existant. Reste à savoir si les employeurs l’accepteront. Ce sera l’objet de la réunion du mardi 27 septembre., chevron_gauchechevron_droite