Ce soir, l’accord de libre-échange avec le #Mercosur est mort. #Lula n’en veut pas. Et nous non plus. Victoire. — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 30 octobre 2022 Lors d’un entretien accordé à la chaîne Canal Rural (en portugais) fin septembre, le candidat du Parti des travailleurs brésiliens a plutôt promis de rouvrir les négociations entre le Marché commun du Sud (Mercosur) et l’Union européenne et de conclure un accord dans les six mois suivant son élection. Un mois plus tôt, il avait même reçu une délégation allemande pour évoquer ce partenariat commercial, comme l’a tweeté son compte de campagne (en portugais). L’élection de Lula a même été saluée par plusieurs dirigeants européens comme un signal positif pour l’avancée de ce projet d’accord. Le ministre suédois du Commerce, Johan Forschel, a déclaré lundi que le résultat des élections brésiliennes avait ouvert “de nouvelles possibilités” à cet égard. “Je suis plus optimiste qu’avant sur la possibilité d’un accord”, a déclaré le ministre, dont le pays assurera la présidence tournante de l’UE à partir de janvier 2023. Auparavant, le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, avait également félicité Lula, montrant sa volonté de “promouvoir” la relation UE-Brésil. Le Brésil pourrait rouvrir les négociations avec l’Union européenne et parvenir à un accord s’il apporte les garanties nécessaires pour montrer que le Brésil respectera ses engagements environnementaux. Cependant, lors de son entretien avec Canal Rural, Lula a déclaré qu’il souhaitait renégocier certains aspects de l’accord. Il craint que, dans son état actuel, le texte ne nuise au processus d’industrialisation du Brésil qu’il souhaite engager. Le président élu ne veut pas “renoncer à notre intérêt pour la réindustrialisation”, rapporte le journal brésilien O Globo. Cependant, Lula reste déterminé à conclure rapidement un accord. “Cela ne signifie pas renégocier l’intégralité du pacte ou repartir de zéro”, a déclaré à Reuters Celso Luis Nunes Amorim, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Lula. L’objectif de Brasilia est de parvenir à “un accord équilibré, qui tienne compte du réchauffement climatique et de la nécessité d’un développement durable, tout en permettant un développement industriel avec des technologies de pointe”.