Touché sur le fil par David Gaudτού mardi, alors qu’il levait les mains en pensant avoir gagné, le Belge a cette fois appuyé sur les pédales jusqu’au bout pour affronter le retour menaçant du pulvérisateur Bora Jordi Meeus et Ethan Hayter (Ineos).
La scission touchait à sa fin
Un sprint qui n’a quasiment jamais eu lieu tant les écarts du jour ont tout fait pour entretenir l’écart et le suspense. Après un début d’étape tumultueux, ils sont partis à plus de 130 km de l’arrivée avec Fabien Doubey (TotalEnergies), Jan Bakelants (Intermarché – Wanty Gobert) et Sebastian Schönberger (B&B Hotels). Dans l’attente du combat, van Aert a également montré le bout de son nez en début de scène avec Pierre Rolland (B&B Hotels). Ce dernier, accompagné de Benjamin Thomas (Kofidis) est revenu sur le devant de la rencontre pour former un écart de cinq points, dont trois français. Arrivé aux points pour le classement de la montagne, le vétéran Rolland a finalement laissé ses quatre compagnons repartir sans lui à 94 km du but. Commence alors un duel entre la sécession et le peloton, dont le retard n’a jamais dépassé les trois minutes. Inquiet du déroulement des événements, le peloton s’est lancé progressivement sous l’action d’Ineos Grenadiers et de Filippo Ganna, vainqueur du chronométrage de mercredi et meilleur coureur du monde. L’Italien a cassé l’élan des fugitifs pour laisser porter la proie (1’15 à 17 km). Epaulé par quelques Jumbo-Visma, dont Primoz Roglic personnellement dans les derniers kilomètres, le peloton s’est progressivement rattrapé (35” à 8 km, 30” à 5 km, 20” à 3 km, 13” à 2 km) avant d’abaisser Benjamin Thomas, le dernier à tenter un tir à 500 mètres. Emmené par Christophe Laporte, van Aert a dû finir par décrocher une bonification de dix secondes (+ 1’03”) sur son deuxième général Mattia Cattaneo (Quick-Step Alpha Vinyl) avant la scène escarpée de Gap la manufacture.