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Le président ukrainien a exhorté ce vendredi 23 septembre les Russes à s’opposer à la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine.
UKRAINE – « 55 000 soldats russes ont été tués dans cette guerre en six mois (…) Vous en voulez plus ? Non ? Alors protestez ! Lutte! Fuyez! », a commencé Volodymyr Zelensky, en russe, ce jeudi 22 septembre, dans son message vidéo quotidien. Le président ukrainien, s’exprimant peu avant le début des référendums organisés illégalement, a exhorté les Russes à s’opposer à la mobilisation annoncée par le Kremlin ou à “se rendre” aux forces de Kiev.
Dans un discours prononcé ce mercredi 21 septembre à la télévision russe, le maître du Kremlin a notamment annoncé la mobilisation immédiate de 300 000 réservistes et dénoncé la volonté de “destruction” de la Russie de la part de l’Occident.
“Choisissez votre camp !” C’est essentiellement le message que Volodymyr Zelensky a adressé aux Russes dans son message…
— La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI)
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Selon Volodymyr Zelensky, les autorités russes s’apprêtent à mobiliser “jusqu’à un million d’hommes”. “Vous êtes déjà complice de tous les crimes (de l’armée russe), meurtres et tortures dont sont victimes les Ukrainiens. pourquoi es-tu silencieux? Pourquoi êtes-vous toujours silencieux », a-t-il encore accusé.
Moscou doit rendre des comptes
En Russie, l’annonce de la mobilisation a provoqué un afflux de Russes souhaitant quitter le pays, sans données disponibles. Une personne, qui a traversé la Mongolie, a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat qu’il avait dû attendre “douze heures” pour franchir la frontière en voiture. Sous le feu des critiques internationales, la Russie s’est également retrouvée sur le banc du Conseil de sécurité, sommée de rendre compte de son invasion de l’Ukraine, de son annonce de mobilisation partielle et de ses menaces d’usage d’armes. Sur le front diplomatique, c’est le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken qui a mené la charge au Conseil de sécurité, refusant de rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov. “Nous ne pouvons pas laisser le président Poutine s’en tirer comme ça”, a-t-il déclaré lors de la réunion convoquée par la présidence française. “Le fait que le président Poutine ait choisi cette semaine, alors que la plupart des dirigeants mondiaux se réunissent aux Nations unies, pour jeter de l’huile sur le feu qu’il a allumé montre son mépris total pour la Charte des Nations unies”, a-t-il déclaré.
Les référendums sur l’annexion ont commencé
Ces déclarations n’ont en rien déstabilisé le président russe. Les “référendums” d’annexion russe ont commencé vendredi 23 septembre dans des parties de l’Ukraine contrôlées en tout ou en partie par Moscou, ont rapporté les agences de presse russes. Ces sondages sont qualifiés de « simulacres » par Kyiv et l’Occident. Ces scrutins, qui ont débuté à 05h00 GMT (07h00 en France), doivent se tenir d’ici le mardi 27 septembre dans les régions séparatistes pro-russes de Donetsk et Lougansk (est) et dans les zones sous contrôle russe des régions de Kherson et Zaporijia. (sud), au milieu de l’offensive militaire de Moscou contre l’Ukraine. L’objectif de Poutine est clair : conquérir ces territoires en invoquant le « droit à l’autodétermination » de leurs habitants. L’ancien président russe et numéro deux du Conseil de sécurité du pays, Dmitri Medvedev, a également confirmé sur Telegram que les régions séparatistes du Donbass, ainsi que Kherson et Zaporijia, “intégreront la Russie”. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.